Le mauvais temps a freiné mercredi les recherches de victimes et des débris de l'avion d'AirAsia, qui s'est abîmé dimanche matin en mer de Java, au large de Bornéo. Les premiers corps repêchés ont été transportés à l'aéroport de Surabaya, d'où avait décollé l'avion.
Des soldats indonésiens ont récupéré les deux premiers corps arrivés dans des cercueils par avion militaire. Ils les ont ensuite transportés dans une ambulance vers un hôpital à Surabaya pour les faire examiner et identifier.
Les équipes de recherche espéraient repêcher la plupart des corps des 162 personnes à bord de l'avion, dont 155 Indonésiens, le copilote, trois Sud-Coréens, un Britannique, un Malaisien et un Singapourien.
Trois jours après la disparition en vol de l'Airbus A320-200 qui effectuait la liaison entre Surabaya et Singapour, sept corps ont pour l'heure été repêchés. Celui d'une femme portant l'uniforme de la compagnie aérienne malaisienne se trouvait parmi eux.
Par ailleurs, le fuselage de l'Airbus A320-200 a peut-être été localisé par 30 à 50 mètres de fond grâce à un sonar, selon l'agence indonésienne de recherches et de secours. Confirmant une information donnée par le "Wall Street Journal", un responsable des secours a déclaré qu'un objet sombre de grande dimension avait été repéré.
Le président malaisien d'AirAsia, Tony Fernandes, n'a pas confirmé la découverte de l'épave.
Des proches des victimes se sont rassemblés dans un centre de crise à Surabaya, deuxième ville d'Indonésie. Ils ont remis aux autorités des documents d'identité et des informations médicales pour les opérations d'identification.
L'un d'eux, Hadi Widjaja, qui a perdu son fils Andreas et sa belle-fille Enny Wahyuni, attend avec anxiété des nouvelles: "J'ai hâte de savoir si les secouristes ont retrouvé leurs corps. Mais si vraiment ils n'y arrivent pas, je vais jeter des fleurs à la mer ici, en forme d'adieu", a déclaré le sexagénaire.
La police de Surabaya a indiqué avoir prélevé l'ADN de 30 proches membres de familles de victimes pour les opérations d'identification.
Des orages en début de journée ont retardé le début des opérations de recherches. Après une légère amélioration de la météo, des hélicoptères ont survolé la zone de recherches. Mais certains ont été contraints de revenir à leur base.