Le constructeur automobile américain Chrysler a mis fin mardi à son bras de fer avec l'agence de sécurité routière (NHTSA) aux Etats-Unis. Il a fini par accepter de rappeler 2,7 millions de 4X4 Jeep à cause de risques d'incendie.
Chrysler et la NHTSA "ont résolu leur différend" et le constructeur "va mener une campagne volontaire pour les véhicules en question", a indiqué Chrysler dans un communiqué.
L'agence de sécurité routière avait demandé début juin à la filiale de l'italien Fiat de rappeler des Jeep Grand Cherokee modèles 1993 à 2004 ainsi que des Jeep Liberty modèles 2002 à 2007, soit un total d'environ 2,7 millions de véhicules.
Dans sa lettre au constructeur, la NHTSA invoquait "de nombreux cas de décès et blessures" provoqués par des incendies du réservoir à essence consécutifs à des collisions arrière. Chrysler a souligné mardi que "ces véhicules ne sont pas défectueux et sont parmi les plus sûrs de leur catégorie".
Le groupe se garde bien de décrire l'opération comme un rappel, et se contente de parler de "campagne volontaire".
La NHTSA n'a pas ces précautions de langage. Dans un communiqué séparé, elle se dit "satisfaite que Chrysler ait accepté de prendre des mesures pour protéger ses clients" et dit vouloir "continuer à enquêter sur cette affaire, en attendant l'examen (...) des documents fournis par Chrysler durant son action de rappel".
Issue positive
Pour Michelle Krebs, analyste du site internet spécialisé Edmunds.com, Chrysler a calculé les risques et les bénéfices et a conclu que le coût pour réparer ces véhicules "n'était pas aussi élevé que le potentiel dommage à long terme qui aurait résulté d'une mauvaise publicité".
L'issue de l'affaire est positive. Cela "non seulement pour les consommateurs, mais aussi pour Chrysler, car il y avait un danger que ses ventes baissent s'ils refusaient le rappel", note également Alec Gutierrez, analyste de Kelley Blue Book qui répertorie des données sur le marché automobile et les prix des véhicules d'occasion.
