La France a affiché au troisième trimestre une croissance de 0,3% par rapport au deuxième, selon la première estimation publiée vendredi par l'Insee. Un chiffre un peu meilleur que prévu.
La Banque de France par exemple n'attendait que 0,2% et la plupart des économistes étaient encore plus pessimistes.
L'institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a par contre revu en baisse la performance économique française de l'été en annonçant que le Produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre avait baissé de 0,1%. La première estimation avait fait état d'une stagnation.
Dans le détail, l'économie au troisième trimestre en France a été soutenue par les dépenses de consommation des ménages, qui ont continué à progresser quoique moins vite qu'au deuxième trimestre (+0,2% contre +0,3%), et surtout par les dépenses de consommation des administrations publiques, qui ont grimpé de 0,8% cet été.
L'investissement, public comme privé, a une nouvelle fois reculé (-0,6%). Dans le détail, l'investissement des entreprises a certes à nouveau fléchi, mais moins fortement que lors des trimestres précédents: -0,1% contre -0,5% au printemps et -0,6% au premier trimestre.
Mais l'investissement des ménages, c'est-à-dire essentiellement l'achat de logement, a lui reculé de 1,7% au troisième trimestre, tandis que celui des administrations publiques a baissé de 1,2%, le plus fort recul depuis le début de l'année.
La contribution du commerce extérieur à l'évolution du PIB a été négative (-0,2 point), comme c'est le cas chaque trimestre depuis le début de l'année, en raison d'importations qui progressent plus vite que les exportations.
La France a ouvert le bal de la publication des chiffres de la croissance vendredi. Elle doit être suivie de l'Allemagne puis de la zone euro dans son ensemble.