Doris Leuthard se dit "très satisfaite" des décisions du National

La taxe sur le CO2 frappant les combustibles pourrait bien augmenter vers 2017 ou 2018. Doris Leuthard l'a laissé entendre en tirant le bilan des délibérations sur la stratégie énergétique 2050 au Conseil national. La conseillère fédérale s'est dite "très satisfaite" des décisions, même si elle espère quelques corrections au Conseil des Etats.

Certes, le National a maintenu la taxe sur le CO2 à 60 francs par tonne alors que le gouvernement espérait une hausse à 84 francs. Mais la loi autorise le Conseil fédéral à porter la taxe à un maximum de 120 francs si les objectifs de réduction des émissions ne sont pas atteints.

Vu la situation actuelle, une hausse s'annonce aux alentours de 2017, a averti la ministre de l'énergie lors d'un point de presse. Aujourd'hui, la taxe sur le CO2 est la seule taxe incitative en faveur de l'environnement.

Le Conseil fédéral devrait présenter au printemps sa réforme fiscale écologique censée déployer des effets dès 2021. L'idée est de remplacer progressivement le système de subventionnement des énergies renouvelables par un régime incitatif fondé sur la fiscalité. Doris Leuthard s'est gardée d'en dire davantage.

Beznau fermé à 50 ans?

Quant à la mise hors service des centrales nucléaires, la démocrate-chrétienne a poussé un "ouf" de soulagement après la décision de la Chambre du peuple de ne pas fixer d'échéance. Même la limite à 60 ans pour les deux vieux réacteurs de Beznau ne devrait pas poser problème.

La plupart des experts s'accordent à dire que Beznau devra être débranchée après une cinquantaine d'années d'exploitation, a dit Mme Leuthard. Un réacteur a maintenant 45 ans, l'autre 43. Ainsi, les risques de devoir dédommager les exploitants pour avoir imposé une interruption après 60 ans sont moindres, selon l'Argovienne.

La conseillère fédérale attend des améliorations au chapitre de la prime à injection du courant vert. Le système de bonus-malus frappant les gestionnaires de réseau électrique afin de favoriser les économies d'énergie ne lui convient pas non plus. "Il faut s'en prendre aux producteurs et non aux gestionnaires pour influencer les ventes d'électricité", selon elle.

/ATS


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