La charge fiscale peut être fort différente pour un même revenu dans les différentes régions suisses, selon une étude de l'Administration fédérale des contributions (AFC), se basant sur des statistiques de 2011. Pour les hauts revenus, il existe un net clivage entre l'est et l'ouest du pays.
Globalement, les hauts revenus sont plus fortement taxés en Suisse romande. Pour les salaires plus modestes, les cantons romands affichent en revanche une plus grande retenue.
En considérant la situation des couples mariés sans enfant avec un seul revenu salarié de 100'000 francs, les cantons de Zoug et de Schwyz apparaissent très attractifs fiscalement, relève l'AFC dans une étude publiée jeudi. Le taux moyen de l'ensemble des impôts (fédéral, cantonal et communal) n'y dépasse généralement pas 7,7%. La taxation la plus faible est observée dans la commune de Walchwil (ZG), avec un taux moyen de 4,3%.
A l'inverse, les cantons de Neuchâtel et du Jura présentent la taxation la plus forte, avec un taux moyen dépassant 13,3%. Vaud, Berne et Soleure ont également une taxation assez lourde, avec des taux compris entre 12,2 et 14,4%. Les contribuables ont dépensé le plus à Montalchez (NE), avec un taux moyen d'imposition de 15,6%.
Pour un revenu brut de 50'000 francs, les cantons romands se montrent globalement moins sévères. Avec un taux moyen de 0,21%, le canton de Genève est le plus attractif au niveau suisse. Bâle-Ville suit de près, avec un taux compris entre 0,71 et 0,77%.
A l'opposé, les cantons de Soleure, d'Obwald et du Valais imposent le plus fortement cette catégorie plus modeste de contribuables. L'impôt le plus important revient à la commune de Grächen (VS), avec un taux moyen de 7,88%.
Dans le cas d'un haut revenu de 300'000 francs, un net clivage peut être observé entre l'est et l'ouest du pays. Le taux moyen d'imposition est en général supérieur à 25,4% dans la partie occidentale, les plus fortes taxations se retrouvant à Neuchâtel et au Jura.