La météo capricieuse de l'an dernier a eu des répercussions sur les vendanges 2014: celle-ci se traduit par 93 millions de litres, soit 9 millions de moins que la moyenne des cinq années précédentes. Outre l'été pluvieux, les vignerons ont eu à affronter un autre fléau, la mouche des fruits. La qualité de la vendange est toutefois bonne.
En 2014, la vigne suisse a produit en moyenne 11% de plus qu'en 2013, lorsque la vendange avait été hachée par la grêle. Les chiffres sont cependant inférieurs à ceux des années précédentes, a annoncé mercredi l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG).
La chaleur et le soleil printaniers ont été propices à la croissance de la vigne, mais l'été froid et humide ainsi que les orages de grêle ponctuels l'ont fait souffrir par la suite.
Les perspectives ouvertes par un automne ensoleillé et sec ont été compromises par la drosophile du cerisier (drosophila suzukii). Pour la première fois, la mouche des fruits a proliféré partout. Certains viticulteurs ont avancé la récolte pour parer à une infestation et les vendangeurs ont travaillé d'arrache-pied au triage.
Le bilan présente ainsi des résultats très disparates. Dans le canton de Berne par exemple, la vendange dans la région du lac de Bienne est supérieure de 30% à celle du lac de Thoune.
En Valais, les premières dégustations de vins augurent d'un "bon" millésime 2014. Quelque 43,3 millions de kilogrammes ont été encavés. C'est légèrement plus qu'en 2013, récolte particulièrement maigre, mais inférieure de 11,5% à la moyenne de la dernière décennie.
La proportion entre le raisin blanc encavé (40%) et le rouge (60%) est relativement stable par rapport aux dernières années. "Un été capricieux a exigé des vignerons une attention de tous les instants pour lutter efficacement contre le développement de maladies comme l'oïdium", a indiqué mercredi l'Etat du Valais dans un communiqué.