La Bourse de New York plie devant l'Ukraine mais ne s'effondre pas

La crainte d'une intervention armée russe en Ukraine a fait trembler Wall Street, dans le sillage des Bourses mondiales. Les indices new-yorkais ont évité l'effondrement: le Dow Jones a lâché 0,94% et le Nasdaq 0,72%.

Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a abandonné 153,68 points à 16'168,03 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 30,82 points à 4277,30 points. L'indice Standard & Poor's 500 a abandonné 1,09% (-13,72 points) à 1845,73 points. L'indice élargi avait atteint un sommet historique vendredi, à 1859,45 points.

A la suite des Bourses européennes et de la place financière moscovite, les indices new-yorkais ont entamé la journée en nette baisse, la crise ukrainienne s'installant au centre des préoccupations.

"Avec tout ce qui se passe" entre la Russie et l'Ukraine, "il n'y a qu'un mot d'ordre: fuir le risque. On vend et on pose des questions après", a expliqué Michael James, de Wedbush Securities.

"Indice de la peur"

Partis en week-end forts d'un nouveau record de l'indice S&P 500 vendredi, les investisseurs ont ensuite observé avec inquiétude la dégradation de la situation dans la région, la menace d'une intervention militaire russe se faisant de plus en plus pressante.

Dans ce contexte peu propice à l'achat d'actions, un investissement jugé risqué, la volatilité, mesurée par l'indice VIX dit "indice de la peur" a nettement augmenté, de 14,29% à 16,00%. Les prix de l'or et du pétrole, eux, bondissaient.

"Toujours de l'espoir"

Les indices ont toutefois effacé une partie de leurs pertes en cours de séance "car il y a toujours de l'espoir qu'une solution diplomatique finisse par prévaloir", a commenté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

Certains opérateurs ont aussi tenté de se convaincre que le mouvement de panique ne parviendrait pas à traverser l'Atlantique. "si c'est une mauvaise nouvelle pour les marchés, c'est surtout une mauvaise nouvelle pour les marchés européens", a estimé Gregori Volokhine, gérant de Meeschaert USA.

/ATS


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