Les actionnaires des sociétés cotées à la Bourse suisse font plus souvent valoir leurs droits. Ainsi, pour les 20 sociétés de l'indice vedette Swiss Market Index, la moyenne des voix exprimées aux assemblées générales en 2013 a atteint 58%, contre 53% l'année dernière.
La participation pour les sociétés dont les titres ne font pas partie des "blue chips" du SMI est encore plus élevée, selon les données récemment publiées par le gestionnaire de fortune zougois ZCapital. Les sociétés prises en compte par l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) affichent ainsi pour 2013 une participation équivalant à 63% des voix, contre 59% en 2012.
Parmi les explications de cette progression, ZCapital voit le débat qui a entouré l'initiative sur les salaires excessifs (dite initiative Minder), qui a sensibilisé les actionnaires à leurs possibilités d'intervention.
La participation moyenne plus forte pour les sociétés du SPI tient pour sa part au fait que nombre d'entre elles sont contrôlées par des actionnaires familiaux, soucieux de leurs intérêts. Ce phénomène se reflète aussi dans la participation aux assemblées générales: pour les sociétés du SPI, un bon tiers des voix sont exprimées par des actionnaires physiquement présents.
Les actionnaires présents personnellement aux votes pour les seuls grands groupes inclus dans le SMI ne représentent par contre qu'environ 15% des voix en moyenne. En contrepartie, les représentants indépendants d'actionnaires voient leur présence renforcée. Alors qu'en 2012, ils défendaient les positions de 24% des voix, cette proportion est passée à 36% cette année.