Les coûts de la santé sont restés l'an dernier au centre des préoccupations du surveillant des prix. Stefan Meierhans a adressé aux cantons un nombre record de recommandations visant à corriger les forfaits par cas pratiqués par 65 hôpitaux.
Pour Monsieur Prix, pas question que le nouveau système de facturation des hospitalisations lancé en 2012 fasse grimper les primes maladie. Dans la plupart des cas, les cantons n'ont toutefois pas ou seulement partiellement suivi ses recommandations.
Le surveillant des prix ne s'en étonne pas. Selon son rapport annuel diffusé vendredi, les cantons sont partiaux. Etant à la fois propriétaires des hôpitaux et premières instances de régulation, ils prennent des décisions influencées par des considérations financières.
Rien n'est toutefois joué. De nombreux recours ont été déposés contre des décisions cantonales et le Tribunal administratif fédéral devra trancher. Et le surveillant des prix a pris position dans une vingtaine de procédures. Outre les tarifs eux-mêmes, il critique l'élaboration de la base de calcul, la prise en compte des coûts et le défaut de comparatif national.
Stefan Meierhans a aussi reçu de nombreuses plaintes sur les tarifs des EMS. Dans certains cantons, les résidents se voient facturer sous un faux titre des frais de soins supérieurs à ce qu'autorise la loi fédérale. Des tribunaux des cantons de St-Gall et de Bâle-Campagne ont toutefois décidé d'y mettre le holà et le surveillant des prix attend des cantons qu'ils corrigent le tir.
De son côté, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a publié pour la première fois un comparatif des EMS qui prennent en charge plus de 140'000 personnes en Suisse. Outre le nombre de patients hébergés, la durée de séjour moyenne et le personnel employé, la publication permet de comparer les coûts d'une journée en institution, l'intensité des soins ou encore le résultat d'exploitation.