Le Conseil fédéral gagne sur toute la ligne sauf en Suisse romande

Le Conseil fédéral a gagné sur toute la ligne dimanche. Mais il a dû affronter un fort vent contraire en Suisse romande: l'initiative pour une caisse unique a certes été rejetée par 61,9 % mais quatre cantons (JU, NE, GE, VD) l'ont plébiscitée. Le texte de Gastrosuisse a été balayé par 71,5%.

L'initiative pour la caisse unique fait mieux que le texte analogue, du PS incluant des primes selon le revenu et rejetée par 71,2% des votants le 11 mars 2007. Elle a cartonné cette fois en Suisse romande.

Il y a sept ans, seuls le Jura et Neuchâtel avaient accepté une caisse unique. Ils ont renouvelé massivement leur soutien avec respectivement 63% et 60,3% de "oui".

Deux grands cantons ont désormais rejoint les rangs. L'initiative fait un très bon score à Genève (57,4%) et dans le canton de Vaud (56,2%). Il ne s'en est fallu que de quelque 550 voix à Fribourg (50,3% de refus). Le Valais dit en revanche clairement "non" (67%). A Berne, les votants ont repoussé l'initiative par 61,4%.

En Suisse alémanique, Bâle-Ville se distingue avec un refus moins fort (55%), proche du résultat tessinois (55,6%). Les cantons les plus réticents à la caisse unique ont été Appenzell Rhodes intérieures (81,7%), Schwyz (79,1%), Nidwald (78,9%), Zoug (77,9%) et Obwald (77%).

Le Conseil fédéral s'est montré satisfait après le net rejet des deux initiatives. Pour le ministre de la santé Alain Berset, le refus d'une caisse maladie unique confirme le soutien de la population à sa politique de réformes.

Flop de Gastrosuisse

Le flop de l'initiative populaire de Gastrosuisse "Stop à la TVA discriminatoire pour la restauration" est encore plus net. Le texte a été rejeté par tous les cantons. Les restaurateurs continueront de devoir s'acquitter d'une TVA à 8% tandis que les plats à l'emporter resteront taxés à 2,5%.

Les restaurateurs, qui s'estimaient fiscalement lésés, n'ont pas eu gain de cause malgré le soutien de l'UDC et de larges franges PLR et PDC. La crainte de devoir payer plus pour manger chez soi semble avoir prévalu.

La part de "non" s'échelonne entre 64,6% et 76,1%. Les moins réticents ont été les Uranais et les Tessinois (64,7%). L'opposition la plus forte a été enregistrée à Zurich. Derrière les Zurichois se rangent les Zougois (75,8%) et les Bernois (73,2%).Les Genevois ont été les champions romands du refus, avec 73,1%.

/ATS


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