Le FMI abaisse ses prévisions de croissance mondiale

Le FMI a abaissé ses prévisions de croissance économique mondiale face aux "déconvenues" en provenance des pays émergents et aux "incertitudes" budgétaires et monétaires aux Etats-Unis. L'Europe ne semble plus être la principale source d'inquiétude.

Après avoir gagné 3,2% en 2012, le produit intérieur brut (PIB) mondial devrait progresser de seulement 2,9% cette année et de 3,6% en 2014, soit respectivement 0,3 et 0,2 point de moins qu'estimé en juillet, a indiqué le Fonds monétaire international (FMI) en prélude à son assemblée générale à Washington.

"La croissance mondiale avance à petite vitesse" et de "nouvelles crises" ne sont pas à exclure, diagnostique le Fonds dans son rapport semestriel.

Le Fonds relève sa prévision 2013 pour la zone euro, même si elle reste en récession (+0,1 point à -0,4%), et la maintient pour 2014 (+1%) en notant la bonne tenue de l'Allemagne et de la France.

Les Etats-Unis attirent davantage l'attention du Fonds: le pays sera certes le "principal" moteur de la croissance mondiale mais restera entravé par des coupes budgétaires massives faute d'accord au Congrès. Conséquence: le FMI abaisse la projection de croissance américaine en 2013 (-0,1 point à 1,6%) et 2014 (-0,2 point à 2,6%).

L'institution estime par ailleurs que la paralysie budgétaire qui frappe les Etats-Unis depuis une semaine pourrait être "très douloureuse" si elle se prolongeait.

Fin d'un cycle

L'impact pourrait être d'autant plus fort que la Chine et un "nombre croissant" d'économies émergentes arrivent à "la fin d'un cycle" qui les a vues porter l'économie mondiale à bout de bras et afficher des croissances vertigineuses, note le rapport.

Par rapport à juillet, le Fonds prévoit, dès lors, une décélération bien plus marquée de la croissance en Inde en 2013 (-1,8 point à 3,8%) et en Russie (-1,0 point à 1,5%) alors que la Chine devrait principalement être affectée en 2014 (-0,4 point à 7,3%).

A court terme, l'institution pointe également le risque de nouvelles "déconvenues" venant de ces pays, notamment ceux dépendant principalement des investisseurs étrangers pour se financer, et les appelle à engager "un nouveau round" de réformes de fond.

/SERVICE


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