Le KOF revoit ses prévisions à la hausse pour l'économie suisse

A l'instar d'autres instituts de prévisions conjoncturelles, le KOF se montre optimiste pour l'évolution de l'économie helvétique. Les experts zurichois anticipent désormais une croissance de 1,9% du produit intérieur brut (PIB) de la Suisse cette année, contre 1,4% il y a trois mois.

Le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich prévoit une hausse du PIB de 2,1%, l'année prochaine, après une attente fixée à 2% en juin dernier. Et il escompte 2,3% pour 2015. L'incertitude n'est plus de mise, estime l'institut qui célèbre par ailleurs ses 75 ans d'existence.

La semaine dernière, le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) avait confirmé la tendance à l'accélération de l'économie suisse, avec une attente de croissance à 1,8% en 2013 et à 2,3% pour 2014. La Banque nationale suisse (BNS) a aussi corrigé ses prévisions à la hausse et table sur une progression du PIB cette année comprise entre 1,5-2%.

Rôle des exportations

La demande extérieure et les exportations joueront un rôle déterminant ces prochains mois, a expliqué lundi le directeur du KOF Jan-Egbert Sturm devant la presse. Jusqu'ici, la Suisse avait profité de l'économie intérieure.

La conjoncture européenne se remet lentement. Depuis le deuxième trimestre, la récession a pris fin dans la zone euro et la reprise devrait se confirmer au second semestre, a relevé M. Sturm.

Cette situation devrait inciter de nombreuses entreprises à relancer leurs projets d'investissements et à augmenter leur production. Le KOF s'attend ainsi à une hausse des exportations de 4,2% en 2014 en moyenne annuelle alors qu'elle ne devrait être que de 0,9% en 2013.

Chômage bas

La dynamique conjoncturelle pourra aussi avoir des effets positifs sur le marché de l'emploi. Le taux de chômage restera bas, mais il ne va pas diminuer aussi fortement que la croissance économique pourrait le laisser espérer, a poursuivi M. Sturm.

Le fait que les chômeurs en Suisse présentent de moins en moins les profils requis pour les postes vacants, souvent des qualifications supérieures, serait une explication à ce phénomène, selon lui.

Le KOF s'attend à un taux de chômage de 3,2% en 2013, 3,1% en 2014 et 3% en 2015.

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