L'économie helvétique continue de résister malgré la récession que traverse la zone euro. Selon le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), le produit intérieur brut (PIB) de la Suisse devrait augmenter de 1,4% cette année, après une précédente estimation de 1,3% formulée en mars.
Un déséquilibre subsiste toujours entre une conjoncture intérieure solide et des exportations affaiblies, soulignent les experts de la Confédération mardi dans un communiqué. Les domaines tournés vers l'exportation, comme l'industrie, le tourisme, mais également en partie le commerce, souffrent de la récession dans la zone euro et de la force du franc, note le SECO.
L'économie d'exportation a évité une crise plus grave principalement grâce au taux plancher et à la contribution de secteurs robustes et moins sensibles à la conjoncture comme l'industrie pharmaceutique ou l'horlogerie de luxe.
Relance l'an prochain
La Suisse traverse une période de faible croissance depuis mi-2011. Malgré sa capacité de résistance, l'économie helvétique n'est pas épargnée par l'environnement international. Le SECO en veut pour preuve la hausse, "légère mais continue", du chômage. Le taux désaisonnalisé est passé de 2,7% début 2012 à 3,2% à fin mai 2013. Du reste, aucun changement fondamental ne se profile à l'horizon.
A titre de comparaison, economiesuisse anticipe pour 2013 une croissance de 1%. Pour 2014, l'organisation faîtière s'attend à une progression de 1,5%. Credit Suisse table sur une hausse du PIB de 1,5% cette année et de 2% l'an prochain. L'institut bâlois BAKBASEL espère respectivement 1,4% et 1,5%.
Risque de surchauffe
Sur le front de l'emploi, la lente hausse du chômage devrait se poursuivre dans les prochains mois. La tendance devrait s'inverser au cours de l'an prochain grâce à la reprise conjoncturelle.
Sur le plan intérieur, la Suisse doit surveiller le risque de surchauffe sur le marché immobilier. Les conditions de financement sont depuis longtemps très favorables, note le SECO.