Le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) revoit en légère baisse ses prévisions conjoncturelles, au vu des turbulences économiques mondiales, mais reste confiant pour l'avenir de l'économie suisse. Il table désormais pour cette année sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 1,8%, contre 2,0% anticipés en juin.
Pour l'an prochain, la prévision de croissance a également été revue en légère baisse, à 2,4%. En juin dernier, les experts du SECO misaient encore sur une progression de 2,6%.
La reprise mondiale demeure fragile et aucune amélioration solide n'est en vue, commentent les experts de la Confédération. Et de pointer en particulier l'essoufflement en zone euro et les troubles géopolitiques, tels que la crise ukrainienne et les tensions au Proche-Orient.
Même l'économie allemande, qui se porte plutôt bien, a récemment montré des signes de faiblesse, principalement en lien avec un assombrissement de ses perspectives d'exportation. Les autres pays de la zone euro continuent pour leur part à subir les conséquences à long terme de la crise.
La plupart des pays du Sud de l'Europe et de plus en plus la France sont pris dans une spirale négative, composée d'une croissance faible, d'un taux de chômage élevé, d'un affaiblissement des banques et de l'assainissement de la politique budgétaire. Quelques tendances à l'amélioration se dégagent cependant en Espagne.
Dans ce contexte, l'économie suisse "a perdu de l'élan au printemps" et une reprise à grande échelle des exportations se fait toujours attendre. La demande interne, qui avait largement contribué à la robustesse de l'économie suisse ces dernières années, a été un peu moins dynamique au premier semestre 2014.
Que l'on se rassure, il s'agit d'une "pause": la dynamique devrait reprendre de la vigueur "progressivement", selon le SECO. La conjoncture intérieure reste globalement réjouissante et des facteurs favorables comme les taux d'intérêt bas et l'immigration devraient se maintenir l'année prochaine.
L'évolution du marché du travail a, jusqu'à présent, été moins bonne que prévu en 2014, mais les experts du SECO continuent de juger positivement ses perspectives, à condition que la dynamique économique reparte à la hausse. En raison du ralentissement conjoncturel, le recul du chômage ne devrait survenir que l'an prochain.