La croissance économique de la Suisse va encore s'accélerer ces prochains mois. A la lumière de la légère reprise conjoncturelle mondiale, le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) rélève une nouvelle fois ses prévisions. Pour cette année, il table sur une progression du PIB de 1,9%.
La hausse devrait ensuite s'accélérer à 2,3% en 2014 et 2,7% en 2015. Fragile et hésitante jusqu'à présent, la conjoncture mondiale devrait quelque peu gagner en vigueur au cours des deux prochaines années, écrit le SECO. Toutefois, d'importantes différences entre les régions géographiques vont persister.
Les experts des services du conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann observent ainsi le bon rythme de progression de l'économie américaine, ainsi que le lent redressement conjoncturel en Europe. En revanche, bon nombre de pays émergents peinent à retrouver la dynamique économique qui les animait avant la crise.
Alors que la situation s'est encore améliorée ces derniers mois en Suisse, avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,5% au 3e trimestre par rapport aux trois mois précédents, ce contexte favorise les exportateurs helvétiques. Le SECO se réjouit de l'inversion de tendance intervenue durant l'automne pour ces derniers.
Le redémarrage du moteur jusqu'ici balbutiant des exportations élargit ainsi l'assise de la conjoncture, d'autant plus que la consommation intérieure devrait demeurer solide. Toutefois, son rythme de progression devrait quelque peu ralentir au regard de celui affiché cette année, notamment du fait d'une hausse plus modérée des salaires.
Les anticipations du SECO tombent après toute une série de révisions vers le haut des attentes des principaux instituts de prévisions conjoncturelles. Il y a trois mois encore, le groupe d'experts de la Confédération voyait l'économie helvétique croître de 1,8% en 2013 et 2,3% l'an prochain.
Les attentes plus optimistes reposent également sur une activité accrue en matière d'investissements en biens d'équipement, celle-ci demeurant jusqu'à présent un point faible de la relance. En dépit de taux d'intérêts toujours très bas, l'incertitude quant aux perspectives économiques et la faible utilisation des capacités ont freiné la propension à investir.