Le Surveillant des prix de la Confédération Stefan Meierhans critique la politique des taxes menée par l'aéroport de Zurich. Celle-ci empêche le développement d'une réelle concurrence, contrairement aux aéroports de Genève et Bâle.
Les taxes désavantagent les compagnies aériennes à bas prix, déplore M. Meierhans dans une interview parue dimanche dans la "SonntagsZeitung". Par exemple, un airbus de 180 places qui doit s'acquitter d'une taxe d'atterrissage réduite est par contre soumis à une "taxe passagers salée". Et cette dernière se répercute sur les prix des billets.
Les compagnies bon marché en souffrent, poursuit M. Prix, qui plaide pour l'augmentation des taxes sur les avions. Ceux-ci sont en effet les premiers responsables des émissions. "Un avion plein est beaucoup plus écologique que deux à moitié vides."
Le canton de Zurich, en tant qu'actionnaire unique de la société de l'aéroport "Flughafen Zürich AG", devrait ici faire usage de son influence. Il devrait "renforcer la position importante de l'aéroport zurichois."
Swiss et Air Berlin mécontents
Le directeur général de Swiss Harry Hohmeister avait en mai dernier menacé dans plusieurs journaux de se retirer de l'aéroport de Zurich-Kloten.
Le directeur de Air Berlin Wolfgang Prock-Schauer, deuxième compagnie la plus importante présente à Zurich-Kloten, souhaite également une baisse des taxes de l'aéroport. "Zurich est déjà cher maintenant", a-t-il déclaré dans une interview parue dans la "Schweiz am Sonntag".
Il ne pense toutefois pas que l'aéroport haussera ses tarifs de 30%, comme cela est planifié. Cette augmentation mettrait en jeu l'attractivité du site, selon lui.
Genève moins cher
Le Surveillant des prix considère une concurrence efficace comme centrale. Les aéroports de Genève et de Bâle la font jouer, ce qui profite notamment à la compagnie à bas prix Easyjet. Les sociétés bon marché obligent les autres à baisser leurs tarifs. Une situation que Stefan Meierhans appelle de ses voeux à Zurich.
Les taxes d'aéroport sont réglementées dans une ordonnance du Conseil fédéral, indique M. Prix. La situation actuelle est toutefois insatisfaisante. Il s'agit d'ajuster la manière dont elles sont fixées.