Le président du Venezuela Nicolas Maduro et le président du Nicaragua Daniel Ortega ont affirmé vendredi qu'ils étaient disposés à accorder l'asile à Edward Snowden. Celui-ci est bloqué depuis 13 jours dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo.
Nicolas Maduro a annoncé vendredi au cours d'une célébration de l'indépendance du Venezuela qu'il accordait "l'asile humanitaire au jeune Snowden pour le protéger de la persécution de l'empire le plus puissant du monde, qui s'est déchaînée sur lui".
"Nous, nous sommes ouverts et respectueux du droit d'asile et il est clair que si les circonstances le permettent, nous recevrons Snowden avec grand plaisir et lui donnerons l'asile ici au Nicaragua", a déclaré pour sa part Daniel Ortega, qui a confirmé avoir reçu une demande de M. Snowden à l'ambassade du Nicaragua à Moscou.
Crainte d'ingérence américaine
Ces annonces des deux chefs d'Etat interviennent le jour même où WikiLeaks a annoncé sur son compte Twitter qu'Edward Snowden, qui avait précédemment adressé des demandes à 21 Etats, "a demandé l'asile auprès de six autres pays".
Le site fondé par Julian Assange s'est refusé à divulguer pour le moment le nom des capitales sollicitées, "de crainte d'une tentative d'ingérence de la part des Etats-Unis".
Le fugitif américain a fait au début de la semaine des demandes d'asile à 21 pays, mais la France et l'Italie ont fait savoir jeudi qu'elles ne l'accueilleraient pas.
Elles ont ainsi emboîté ainsi le pas à l'Allemagne, au Brésil, à la Norvège, l'Inde, la Pologne, l'Islande, l'Autriche, la Finlande, aux Pays-Bas et à l'Espagne. De son côté, la diplomatie russe a botté en touche, refusant de commenter davantage une affaire de plus en plus embarrassante.