La progression du cours des actions et la hausse des prix dans l'immobilier ont gonflé le patrimoine net des ménages suisses en 2012. Ceux-ci disposaient en fin d'année d'un montant en croissance de 6,4% à 3005 milliards de francs, soit 374'000 francs par habitant.
Ces 374'000 francs apparaissent en augmentation de 5,3% ou de 19'000 francs, au regard de l'exercice précédent, a indiqué mercredi la Banque nationale suisse (BNS) en publiant sa statistique sur le patrimoine des ménages en 2012. Pour mémoire, le patrimoine net par habitant n'avait progressé "que" de 3,6% en 2011.
A la fin de l'an passé, les seuls actifs financiers affichaient une augmentation de 5,5% pour s'inscrire à 2088 milliards de francs. Dans le détail, les dépôts des ménages auprès des banques et de PostFinance ont représenté à fin 2012 une manne de 666 milliards, en progression de 6% sur un an.
Les ménages ont en revanche cédé des titres de créances et des actions l'an dernier, note l'institut d'émission monétaire dans son commentaire. Les premiers ont ainsi fléchi de 3 milliards pour s'établir à 105 milliards de francs.
Pour les actions, les ventes ont constitué un montant de 14 milliards de francs. Mais à la faveur d'un excellent deuxième semestre 2012 sur les marchés boursiers, leur valeur a au final progressé de 12 milliards à 226 milliards.
Cette vigueur a de même profité aux fonds de placement, dont la valeur a atteint 179 milliards de francs en fin d'année (+12 milliards). Du côté des assurances et des caisses de pension, le montant a grimpé à 887 milliards (+50 milliards), grâce aussi au fait que les cotisations au 2e pilier ont dépassé les prestations.
La valeur des biens immobiliers a pour sa part crû de 6,5% pour s'établir à 1653 milliards de francs, soit moins que les 9,2% de 2011. Pour les économistes de la banque centrale, l'évolution résulte de la hausse des prix aussi bien pour les maisons familiales que pour les appartements en propriété et les immeubles locatifs.
Au total, les actifs des ménages suisses se montaient donc à 3741 milliards de francs (+5,9%) à la fin de l'an dernier. Les passifs, constitués à hauteur de 90% par des hypothèques, ont quant à eux porté sur 736 milliards, une somme en hausse de 4%. D'où les 3005 milliards de patrimoine net au final.