Jamais les Européens n'avaient été aussi riches qu'en 2013. Selon une étude, le patrimoine net de l'ensemble des ménages européens a augmenté l'an passé de 1,7% au regard de 2012 à un montant record de 56'000 milliards d'euros (67'600 milliards de francs). Et en sept ans, la richesse des Suisses a bondi de 68%.
Cette année-là, la fortune nette des ménages du Vieux Continent avait culminé à 54'500 milliards d'euros, ressort-il de l'étude "Wealth Report Europe" dont la première édition a été présentée jeudi à Zurich par Julius Baer. Ces chiffres confirment la position de l'Europe parmi les régions les plus riches de la planète, note le gestionnaire de fortune zurichois.
Sans surprise, quatre grands pays, à savoir l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France et l'Italie, concentrent à eux seuls les deux tiers de ce patrimoine, soit 40'000 milliards d'euros. Ils recensent également le plus grand nombre de ménages avec une fortune supérieure à un million d'euros.
L'Allemagne compte ainsi 1,4 million de millionnaires, la France 1,3 million, l'Italie 818'000 en Italie et le Royaume-Uni 796'000. Avec un patrimoine net de 2700 milliards d'euros, soit 5% du total, la Suisse recense quant à elle plus de 555'000 millionnaires, soit 13% des foyers helvétiques.
Le patrimoine moyen européen se chiffre à 167'100 euros par adulte. En Suisse, ce montant atteint 394'000 euros. Il s'agit du deuxième montant le plus élevé derrière le Luxembourg (432'200 euros). La Belgique prend la troisième place du podium.
A l'autre extrémité du classement figurent l'Espagne (92'300 euros), la Grèce (58'900 euros) et la Slovaquie (33'300 euros). La crise financière n'est pas restée sans effet sur l'évolution du patrimoine des Européens.
Depuis 2007, la fortune nette des Suisses a bondi de plus de 1000 milliards d'euros, soit une croissance de 68%. A l'inverse, la crise financière a entraîné un repli du patrimoine des Espagnols de 28%, 1434 milliards d'euros s'étant envolés. En Grèce, la chute s'est inscrite à 23%, avec la perte de 170 milliards d'euros.
Les rendements des capitaux dépassent la croissance économique ainsi que celle des salaires. A ce titre, mieux vaut investir que travailler. Sur les cinq prochaines années, la fortune privée des Européens devrait augmenter de 40% pour atteindre 79'000 milliards d'euros en 2019.