Credit Suisse a fortement augmenté ses provisions pour le conflit fiscal avec les Etats-Unis. La banque a procédé à un relèvement de 425 millions pour atteindre la somme de 720 millions de francs.
Au total, la banque a doublé le montant de ses provisions affectées à des risques légaux à 2,3 milliards de francs, ressort-il du rapport annuel de Credit Suisse publié jeudi. Une charge supplémentaire de 468 millions de francs après impôts a été comptabilisée au 4e trimestre 2013 principalement pour le conflit fiscal avec les autorités américaines.
La banque est ainsi contrainte de revoir une nouvelle fois à la baisse ses résultats 2013. Elle a finalement essuyé une perte nette de 476 millions de francs au 4e trimestre. Sur l'ensemble de l'exercice 2013, le bénéfice net atteint 2,3 milliards, soit un bond de 72%.
L'établissement avait déjà corrigé à la baisse ses résultats le 21 mars après l'annonce d'un accord pour régler le litige qui l'oppose à l'Agence fédérale américaine pour le financement du logement (FHFA) dans le dossier des "subprimes".
Dans le conflit fiscal, la banque a déjà conclu en février un accord avec la SEC, l'autorité boursière américaine. Credit Suisse a payé une amende de 196 millions de dollars (174 millions de francs) après avoir reconnu qu'elle avait proposé des services non autorisés à des clients américains. L'enquête du ministère américain de la Justice sur le litige fiscal n'est en revanche par encore bouclée.
Le directeur général de Credit Suisse Brady Dougan a par ailleurs vu sa rémunération augmenter l'an dernier. L'Américain a touché 9,8 millions de francs, soit 2 millions de plus qu'en 2012. Son salaire de base est resté inchangé à 2,5 millions de francs. A titre de comparaison, le patron d'UBS Sergio Ermotti a gagné au total 10,7 millions.
La direction générale de Credit Suisse composée de 9 membres a reçu 64,8 millions de francs, alors qu'en 2012 les 13 personnes qui la composaient avaient touché 74,1 millions. Brady Dougan est le membre le mieux payé de la direction.