Les autorités américaines ont annoncé lundi avoir autorisé sur six sites aux Etats-Unis des essais de drones civils. Ces tests seront très divers et destinés à différents usages, y compris commerciaux, tels que la livraison de colis qu'Amazon aimerait développer.
La Federal Aviation Administration (FAA) avait déjà approuvé l'utilisation de drones dans le ciel américain pour des missions de surveillance ou de recherche. Mais le feu vert donné lundi va permettre à des entreprises ou des universités de réaliser des tests d'usages très divers, comme le traitement des cultures agricoles, la lutte contre le braconnage ou encore la livraison de colis.
"Cela va permettre de mener ces recherches sur une très grande échelle dans tout le pays", a assuré Michael Huerta, le président de la FAA. Le premier site d'essai devrait ouvrir dans six mois et les tests dureront jusqu'en 2017 au moins.
Les drones représentent déjà une activité en croissance pour les groupes d'aéronautique et de défense comme Boeing , Northrop Grumman, Lockheed-Martin ou encore AeroVironment. Mais leur usage est encore pour l'essentiel réservé à l'armée et aux services de sécurité.
Les dépenses mondiales consacrées aux drones devraient pratiquement doubler d'ici dix ans. Elles pourraient atteindre 11,6 milliards de dollars (10 milliards de francs) par an, selon la société d'études spécialisée Teal Group.
De son côté, l'Association for Unmanned Vehicle Systems International (AUVSI), estime que les drones pourraient générer une activité économique représentant plus de 80 milliards de dollars sur dix ans aux Etats-Unis. Ils pourraient créer plus de 100 000 emplois.
Les six sites d'essai retenus par la FAA (en Alaska, au Nevada, dans l'Etat de New York, dans le Dakota du Nord, au Texas et en Virginie) ont été sélectionnés parmi 25 candidatures émanant de 24 Etats.
"Ces sites d'essai vont nous apporter des informations importantes sur la meilleure manière d'assurer l'émergence en toute sécurité de cette technologie avancée dans le ciel de notre pays", a déclaré dans un communiqué le secrétaire aux Transports, Anthony Foxx.