Les cantons exposés sont favorables à une assurance obligatoire

Les cantons exposés aux séismes et les assureurs privés et publics sont favorables à une assurance tremblement de terre uniforme et obligatoire pour toute la Suisse. Mettant en avant le principe de solidarité, ils défendent les propositions de la Confédération, en consultation jusqu'à lundi.

Ce type d'assurance permet de gérer de manière ordonnée les dommages et donc de les réparer plus rapidement, a indiqué le canton de Bâle-ville dans sa prise de position. Et combinée aux contrôles parasismiques des bâtiments introduits en Valais, zone à risque également, elle constitue un moyen de prévention efficace, selon le gouvernement valaisan.

Répondant à une motion parlementaire, le Département fédéral des finances (DFF) propose dans un rapport trois modèles d'assurance. La première ne couvre que les bâtiments, la deuxième inclut les frais de déblaiement, et la troisième porte aussi sur l'inventaire des ménages et les biens mobiliers des entreprises.

L'ensemble des partisans du projet opte pour la dernière variante. Basée sur le principe de solidarité, elle permet d'agir efficacement en cas de catastrophe, selon PLANAT, la plateforme nationale "dangers naturels" de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). Cette solution tient compte des besoins des locataires et ne se limite pas aux seuls intérêts des propriétaires, relève le canton du Valais.

Reprise économique

Après une catastrophe comme un séisme, l'économie nationale ne peut se reprendre que si les bâtiments sont rapidement reconstruits et les particuliers et les entreprises dédommagés, note de son côté l'Association suisse d'assurances (ASA).

La faîtière des assureurs privés soutient aussi la proposition d'un taux de prime uniforme pour toute la Suisse, appliqué pour chaque domaine couvert.

Coûts trop élevés

Les opposants ne voient quant à eux pas la nécessité d'imposer une assurance pour des événements aussi rares que les séismes. Ils dénoncent des coûts trop élevés. "Une telle assurance induirait une charge financière supplémentaire pour tous les propriétaires", critique la Fédération romande immobilière (FRI).

Par ailleurs, "le modèle de financement prévu ne pourrait assumer qu'une partie du coût des dommages causés par un tremblement de terre", selon l'association de propriétaires.

/SERVICE


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