Plus les élèves passent de temps les yeux rivés sur l'écran de leur mobile, moins ils réussissent en classe. C'est la conclusion d'une étude du ministère japonais de l'Education.
En moyenne, un écolier nippon de 11 ans qui ne joue qu'une demi-heure par jour ou moins avec son portable récolte 12 à 14 points de plus en langue japonaise que celui qui y passe quatre heures. La différence est de 13 à 17 points en mathématiques. Les écarts sont tout autant significatifs pour les collégiens de 14/15 ans dans les mêmes matières.
Les courbes montrent clairement une baisse des résultats en fonction d'une augmentation des heures passées devant l'écran du téléphone. Ces éléments sont pour la première fois inclus en annexe d'un ensemble de tests annuels nationaux d'aptitudes scolaires en japonais et mathématiques.
Quelque 15% des enfants de la dernière année d'école primaire et près de la moitié de l'ultime année du collège disent consacrer plus d'une heure par jour à naviguer sur le net ou échanger des messages avec leur smartphone ou traditionnel portable (le temps de jeu n'est pas inclus). Ils sont même 3% de ceux de primaire et 11% de leurs aînés à y sacrifier au moins quatre heures quotidiennes.
L'usage contrôlé du mobile est devenu un gros problème pour les parents, car il est difficile de priver les enfants de ce moyen d'alerte lorsqu'ils sont censés aller et revenir seuls de l'école. Cet instrument est aussi un outil important d'intégration dans des groupes d'amis.
Les professionnels de l'éducation recommandent généralement d'activer les fonctions de contrôle parental proposées par les opérateurs et d'imposer des règles familiales, comme l'interdiction de s'en servir passé une certaine heure.
La même étude indique par ailleurs que le temps dédié à des jeux vidéo (que ce soit avec le mobile, une console ou un ordinateur) croît significativement: 9% environ des enfants de primaire et 11% des collégiens (de dernière année à chaque fois) y passent plus de quatre heures, une proportion quasi doublée en cinq ans, sans doute du fait de la multiplication des jeux sur smartphone.