Les exportations horlogères surfent toujours sur la vague de la croissance, même si leur élan se modère. Elles ont progressé de 0,5% en glissement annuel en août, à 1,5 milliard de francs. Au total, 2,2 millions de montres ont été vendues à l'étranger le mois dernier.
La valeur cumulée de janvier à août représente 13,8 milliards de francs, soit une hausse de 1,1% sur un an, a indiqué jeudi la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH). C'est une "consolidation à haut niveau pour la branche qui continue de croître légèrement", ajoute-t-elle.
Le nombre de pièces exportées en août a augmenté (+0,9%), grâce notamment à l'acier (+3,5% en volume), au platine (+24,9%) et aux autres matières (+9,3%). Le désamour pour les montres en or, observé depuis plusieurs mois, s'est poursuivi, avec une baisse de 9,2% en volume. En valeur, le recul ne se monte qu'à 2,5%.
La diminution la plus marquée concerne les garde-temps en argent, plaqué or, qui subissent une baisse de 49,8% en volume et de 57,5% en valeur.
Montres bon marché: le boom
La hausse des exportations des montres en acier et autres matières (plastique notamment) se reflète au niveau des segments de prix. Les garde-temps entre 200 et 500 francs ont ainsi logiquement continué de sortir du lot, avec une croissance de 15%.
Les segments de prix voisins se sont inscrits en légère baisse, tandis que les montres de plus de 3000 francs enregistraient une progression de 1%, note la FH.
En août, les trois principaux débouchés de l'horlogerie suisse ont affiché une baisse modérée. Cela semble indiquer une stabilisation pour le premier marché Hong Kong (-3,2% à 299,7 millions) et un timide rebond pour la Chine (-4,7% à 111,5 millions), 3e débouché.
Les Etats-Unis, 2e marché, voient leur croissance continuer de ralentir progressivement (-1% à 140,6 millions). L'Allemagne a connu une progression significative (+4,7% à 98 millions), de même que Singapour (+7,6% à 82,4 millions) et le Japon (+6,4% à 78,9 millions).
