Parmi les dirigeants des cent plus grandes entreprises d’Europe, les patrons en Suisse sont les mieux payés. En 2013, le salaire médian versé par les huit multinationales helvétiques du classement avoisinait les 8,8 millions de francs, soit tout de même une baisse d’environ 6% par rapport à l'année précédente.
Après la Suisse, les directeurs généraux les mieux lotis opèrent en Grande-Bretagne et en Espagne, révèle mercredi l'étude "CEO Pay in Eurotop100" du cabinet de conseil Towers Watson. Ils gagnent un salaire direct total de quelque 7,5 millions de francs.
Pour les 100 sociétés examinées, la rémunération directe médiane des patrons s'élevait l'an passé à 5,4 millions d'euros (6,5 millions de francs). Dans l'ensemble, elle s'est donc étoffée au regard des 5,1 millions d'euros touchés en 2012.
Roche, Nestlé et Novartis figurent parmi les quatre plus fortes capitalisations européennes (entre 215 et 231 milliards de francs), non sans effet sur le salaire de leurs managers. En outre, les patrons des petites capitalisations (25-50 milliards de francs) gagnent dans le pays plus que la moyenne du Vieux Continent.
Sans surprise, l'enveloppe augmente avec la taille de l'entreprise, son chiffre d‘affaires et ses effectifs. A cela s’ajoute le rayonnement des activités à l’international, qui se traduit par une rémunération plus substantielle.
La Suisse compte, avec l’Allemagne et la Grande-Bretagne, parmi les pays qui lient la rémunération aux résultats. A peine un quart des montants y est versé à titre de salaire de base fixe, le reste sous la forme de bonus et d’éléments de rémunération variables non garantis.
Les pays scandinaves pratiquent un tout autre modèle de rémunération. En 2013, les grands patrons y affichaient la plus basse valeur médiane, à 2,6 millions de francs. Toutefois, un montant de base fixe compose près des deux tiers (64%) du salaire.
Par secteur d'activité, les firmes pharmaceutiques offrent les meilleures conditions en Europe, avec une médiane de 9,6 millions de francs l'an passé. Suivent les biens de consommation (8,1 millions). Les banques arrivent en milieu de peloton, avec 6,4 millions.