Les patrons invitent les syndicats à revenir dialoguer

Les récentes initiatives de la gauche 1:12 et pour un salaire minimum ont contribué au durcissement des rapports entre partenaires sociaux. Dans le cadre de la journée des employeurs à Lausanne, les patrons ont invité les syndicats "à retrouver le chemin du dialogue". Un dialogue auquel le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann s'est dit très attaché.

Orateur invité, l'ancien entrepreneur et actuel conseiller fédéral PLR en charge de l'économie, Johann Schneider-Ammann, a tout de suite annoncé la couleur : "je suis un acharné du partenariat social. Il a contribué à la stabilité de notre pays et je souhaite que ce système se maintienne", a-t-il ainsi déclaré devant un parterre de patrons et de politiques.

Reste que, selon le président de l'Union patronale suisse (UPS), Valentin Vogt, il est temps pour les syndicats de cesser leur double jeu. "Se montrer ouverts à des salaires minimums inférieurs autour de la table de négociations pour les remettre ensuite en question au moyen d’une initiative populaire, ce n’est pas crédible", a-t-il lâché.

Traces de débats

Selon lui, deux initiatives consécutives ont donné lieu à des entretiens contradictoires entre partenaires sociaux "qui ont laissé des traces au quotidien". Face à cette situation, le directeur de l'UPS encourage les syndicats à renouer avec un "dialogue autrefois fructueux" et appelle à une "séparation stricte entre manoeuvres politiques et partenariat social".

Après 9 février

Autre sujet d'actualité abordé: la votation du 9 février sur l'immigration de masse. Valentin Vogt n'a pas caché que les réactions futures de l'Europe face aux propositions helvétiques de mise en application étaient "un gros souci".

S'exprimant sur la ligne choisie par le Conseil fédéral et présentée la semaine dernière, il estime qu'elle "n'exploite pas la marge de manoeuvre offerte par le texte de l'initiative pour assurer une mise en oeuvre aussi proche que possible de l'accord sur la libre circulation des personnes."

Application stricte

Pour rappel, Berne a opté pour une application stricte du texte. La Suisse doit rétablir des contingents pour tous les étrangers à partir de quatre mois de séjour.

De son côté, Johann Schneider-Ammann a indiqué que le gouvernement devait respecter la volonté populaire. Et d'ajouter qu'il souhaitait que les bilatérales ne soient pas remises en question.

Ode à la Romandie

En terres vaudoises, le ministre a également tenu à souligner la vitalité de la région qui l'accueillait. "La Suisse romande est la région la plus dynamique de Suisse, et le bassin lémanique, la zone la plus dynamique d'Europe. Autrement dit, le soleil se lève à l'ouest".

/ATS


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