Tornos peut compter sur un nouveau contrat de financement de son activité. Le fabricant prévôtois de machines-outils a obtenu une ligne de crédit de 20 millions de francs de la part de deux actionnaires industriels.
Le nouveau contrat de financement vient remplacer les lignes de crédit financées jusque-là par des banques, a indiqué le groupe de Moutier. Le montant de 20 millions de francs se compose du prêt de 10 millions conclu en octobre 2012, complété par une ligne supplémentaire de 10 millions avec échéance à fin mars 2015.
Par ailleurs, Tornos s'est assuré une ligne de crédit destinée à l'émission de garanties bancaires pour une somme de 8 millions de francs, précise le communiqué. L'identité des deux actionnaires industriels à l'origine du changement de contrat de financement n'est pas dévoilée par l'entreprise qui cherche à se relancer.
Leur démarche témoigne de la confiance de ces acteurs. Elle garantit au groupe une solide base financière pour la suite, à des conditions décrites comme attrayantes. Il n'existe aucun autre contrat conclu avec des banques ou d'autres partenaires en dehors de ce qui a été annoncé mardi.
Tornos vient de faire l'objet d'une offre publique d'achat (OPA) de la part de Walter Fust. Selon des données fournies la semaine dernière, le Bernois détient près de 43% du capital-actions. Il en contrôlait auparavant près du tiers déjà, juste en dessous du seuil de 33,33% obligeant un actionnaire à lancer une offre.
A l'issue de l'OPA, 1'869'730 actions Tornos ont été présentées à l'acceptation. A cela, s'ajoutent les 6'624'263 actions Tornos déjà détenues par Walter Fust.
Le prix offert était de 4,70 francs par action, un prix jugé trop bas par le conseil d'administration de Tornos. Ce dernier avait cependant renoncé à émettre une recommandation.
Un délai supplémentaire de dix jours de bourse pour une acceptation ultérieure de l'offre d'acquisition va débuter mercredi pour se terminer le 4 février. Le terme d'exécution est actuellement prévu le 14 février.
L'entrepreneur alémanique, principal actionnaire de Tornos depuis 2010, avait précisé lors de l'annonce du lancement de l'OPA qu'il ne visait pas une reprise totale de l'entreprise du Jura bernois, mais plutôt une participation d'environ 45%.