La Commission européenne a adopté lundi des mesures d'urgence pour contenir l'épidémie de grippe aviaire. Elle prévoit une interdiction de vente des volailles en provenance des régions concernées par la maladie et un dépistage des animaux contaminés.
"Ces mesures visent à rapidement contrôler la maladie et à prévenir la propagation d'une grippe aviaire fortement pathogène tout en limitant les perturbations commerciales", précise un communiqué de la Commission européenne.
Des cas de grippe aviaire ont été signalés ces deux dernières semaines aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne. Les deux pays ont déjà mis en oeuvre les dispositions préconisées par la Commission, dont le dépistage des animaux, l'instauration de zones de protection et de surveillance, l'introduction de mesures sanitaires et l'interdiction de vendre des produits volaillers dans l'Union européenne ou à l'extérieur.
Plus tôt dans la journée, la Commission s'était dite satisfaite des mesures prises par Londres et La Haye.
Les autorités néerlandaises sont même "allées au-delà" des mesures prévues, s'est-il félicité, relevant qu'il n'y avait pas "de signal d'exportation" de volailles en provenance de ce pays, s'est-il félicité. Selon lui, la zone touchée, dans le centre du pays, "est peut-être la plus dense en Europe en matière d'élevage de volailles".
Le Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale, qui réunit les experts vétérinaires nationaux des 28, doit se réunir jeudi pour faire le point sur l'évolution de la situation.
Jusqu'ici cantonnée en Asie, la souche H5N8 a été détectée pour la première fois en Europe début novembre dans un élevage d'Allemagne. Dimanche, les Pays-Bas ont décrété une interdiction nationale de transport de volailles après la découverte de cette même variante du virus dans une ferme d'Hekendorp, près d'Utrecht (centre).
Les quelque 150'000 poulets de l'exploitation où le virus a été détecté devaient être mis à mort d'ici lundi soir.
La souche H5N8 est "hautement pathogène" et peut contaminer les humains et les rendre malades, selon les autorités qui précisent cependant qu'une contamination humaine ne peut avoir lieu qu'après "des contacts intenses et directs" avec les animaux infectés.