Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est exprimé à Davos (GR) quelques heures après l'intervention du président iranien Hassan Rohani. "Les mots changent, mais pas les actes", a-t-il critiqué, estimant que l'Iran est l'ennemi commun d'Israël et de plusieurs pays arabes.
"Je ne suis aucunement rassuré de ce que j'ai entendu ce matin. Le discours du président Rohani n'a aucun lien avec ce qui se passe en réalité", a relevé jeudi Benjamin Netanyahu, écouté notamment par le président de l'Etat d'Israël Shimon Peres et la ministre Tzipi Livni.
"Il dit s'opposer à l'intervention militaire en Syrie? Cela sonne bien, mais c'est faux: l'Iran arme le Hezbollah et envoie ses militants massacrer la population syrienne", a-t-il fustigé.
Pour lui, la possession de l'arme nucléaire par l'Iran et le succès des Frères musulmans sont deux menaces affrontées à la fois par l'Etat hébreu et les pays arabes avoisinants. "Israël pourrait trouver un soutien auprès d'eux, car un partenariat serait plus efficace pour contrer ces dangers", a-t-il affirmé.
Le Premier ministre a par ailleurs vanté la capacité d'innovation des start-up israéliennes et invité à investir en Israël, évoquant cinq facteurs qui expliquent pourquoi, selon lui, Israël est un pays-phare en matière de haute technologie.
"Notre armée fait des jeunes gens des travailleurs résistants et innovants, la culture juive a toujours chéri l'instruction et la culture, nous investissons beaucoup dans les entreprises, le questionnement fait partie intrinsèque de l'âme juive et... nous n'avons pas le choix: pour survivre, il faut innover", a insisté Benjamin Netanyahu.