La Suisse a connu un nouveau pic de condamnations pénales en 2012. En tout, les tribunaux en ont prononcé 105'678, soit une progression de près de 10% par rapport à l'année précédente. L'augmentation est due principalement aux vols. Parmi les auteurs, l'OFS constate une forte progression des étrangers sans autorisation de séjour en Suisse.
Plus de la moitié des condamnations sont liées à des infractions à la loi sur la circulation routière, a indiqué lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS). Avec 54'447 cas, cet indicateur demeure quasiment stable. Le nombre de personnes épinglées pour violations graves des règles de la circulation est en recul (22'373), tout comme celui des coupables de conduite en état d'ébriété (14'767).
Sur les 105'678 condamnations prononcées l'an dernier, plus d'un tiers avaient pour motif une infraction au code pénal, 15,9% à la loi sur les étrangers et 5,5% à la loi sur les stupéfiants. Ces trois secteurs ont tous connu une nette progression.
Par exemple, les jugements pour infractions contre le patrimoine ont bondi de plus de 20%. Le vol simple est le plus fréquent (10'299 affaires, contre 7828 en 2011). Mais les autres vols sont aussi en hausse, entraînant un accroissement des condamnations pour violation de domicile et dommage à la propriété (pour les vols par effraction), ainsi que pour recel et entrave à l'action pénale.
Nouvelle tendance constatée par l'OFS, 41,5% des étrangers condamnés en 2012 pour des infractions contre le patrimoine ne disposaient ni d'un permis d'établissement de type C ni d'une autorisation de séjour de type B. Il s'agit d'une progression de près de moitié depuis 2011.
Les étrangers sans domicile permanent en Suisse enregistrent aussi la plus forte hausse pour ce qui est des peines prononcées pour trafic de stupéfiants (41,2%).
Les condamnations pour homicide sont passées de 80 en 2011 à 97 l'an dernier, tandis que celles pour lésions corporelles graves ont augmenté de 126 à 156. L'OFS met en exergue une progression de 233% de tentatives de lésions graves depuis 2004, liée probablement aussi à une plus forte propension des victimes à porter plainte.