La contraction de l'économie grecque sera moins importante que prévue en 2013, a déclaré samedi Antonis Samaras lors de sa rentrée politique. La croissance sera même de retour en 2014, a promis le Premier ministre grec, alors que de nouvelles manifestations anti-austérité sont annoncées dans la journée à Athènes.
"2014 sera l'année de la relance (...), la Grèce tourne la page après six ans de récession et l'économie devient compétitive", a affirmé M. Samaras lors d'un discours à l'occasion de l'inauguration de la 78e Foire internationale de Salonique (nord) qui marque traditionnellement la rentrée politique et économique en Grèce.
Le chef du gouvernement a en outre assuré que l'objectif budgétaire pour l'année en cours, qui prévoit de dégager un excédent, serait dépassé, ce qui permettrait à la Grèce de revenir sur les marchés de la dette dont elle est exclue depuis 2010.
Il a promis qu'il n'y aurait pas "de nouvelles mesures de rigueur car les Grecs ne peuvent pas tolérer plus d'austérité". Cette annonce intervient alors que les principaux syndicats ont appelé à des manifestations samedi contre la politique d'austérité.
L'économie grecque a reculé de 23% en termes réels depuis 2008 et le gouvernement peine à respecter les objectifs définis dans le cadre des deux plans d'aide internationaux qui dépassent les 200 milliards d'euros. Le FMI et Athènes estiment qu'il faudra une rallonge de 10 à 11 milliards d'euros pour l'exercice 2014-2015.
Progrès salués
"La dette sera viable (...), la Grèce a respecté ses engagements (...) il faut maintenant que les créanciers s'engagent à aider le pays", a encore dit M. Samaras.
La zone euro et le FMI ont récemment salué les progrès enregistrés par le gouvernement grec en matière d'assainissement de son économie tout en soulignant les retards pris dans le plan de privatisation et les réformes de l'administration ainsi que le fait que le pays aurait probablement besoin d'une nouvelle aide dès l'an prochain.