Suite à l'annonce de la fermeture du site de Pavatex à Fribourg et au licenciement de 45 personnes, les employés ont décidé d'entrer en grève. Ils ne reprendront le travail que quand ils auront gain de cause. La direction dénonce une grève "illégale" et se réserve le droit de prendre toutes les mesures juridiques.
Le fabricant de panneaux isolants en fibres de bois a annoncé le 22 octobre vouloir fermer son usine de Fribourg pour concentrer ses activités sur les sites de Cham (ZG) et de Golbey en France. Suite à cette nouvelle, l'ensemble des travailleurs ont mandaté Unia pour négocier un plan social.
Si la direction du groupe a accepté la présence de l'organisation syndicale lors de la séance de conciliation de vendredi passé, elle refuse de considérer Unia comme un partenaire dans les négociations et ce malgré l'appui au syndicat de la Direction de l'économie et de l'emploi fribourgeoise. De ce fait, Unia n'a pu prendre part à la réunion qu'en tant que consultant du personnel, "une provocation selon ses dires".
Selon Unia, les mesures d'accompagnement proposées par la direction restent largement insuffisantes au regard des années d'ancienneté et des difficultés encourues par les collaborateurs licenciés. C'est pour pallier à ce blocage que l'organisation syndicale d'entente avec le personnel a décidé d'arrêter la production de l'usine.
De son côté, la direction de Pavatex se dit surprise par ce conflit social qui met à mal l'ensemble de la production du groupe et menace les postes restants. L'entreprise se réserve le droit de prendre des mesures juridiques contre la grève qu'elle juge illégale et disproportionnée.
Selon Martin Tobler, directeur marketing de la firme, les employés lésés sont représentés par une délégation de travailleurs à l'interne. Le personnel n'étant pas au bénéfice d'une convention collective de travail, Pavatex n'est soumis à aucune obligation de plan social. Il n'est, par conséquent, pas pertinent d'établir un tel plan avec les syndicats.
Martin Tobler indique, en outre, que certains employés ne se sentent pas représentés par l'organisation syndicale et que les mesures d'accompagnement du groupe vont au-delà des plans sociaux proposés par les entreprises qui y sont contraintes.