Une centrale nucléaire du sud du Japon a obtenu mercredi des autorités de sûreté du secteur un feu vert qui pourrait lui permettre d'être la première installation nucléaire de l'archipel à redémarrer depuis la catastrophe de Fukushima en 2011. Greenpeace proteste et s'inquiète notamment de l'évacuation de la population en cas de nouvel incident.
L'Autorité de régulation nucléaire (NRA) a accordé un visa provisoire de sûreté à la centrale de Sendai, exploitée par la compagnie Kyushu Electric et dans laquelle d'importants travaux de modernisation et de sécurité ont été réalisés.
Cette centrale, située à 980 km au sud-ouest de Tokyo, pourrait donc redémarrer au cours du trimestre septembre-novembre.
Alors que le Japon vit son premier été sans la moindre électricité nucléaire depuis une quarantaine d'années, le Premier ministre, Shinzo Abe, s'efforce de faire redémarrer certains des 48 réacteurs du pays pour réduire la dépendance de son pays aux combustibles fossiles importés.
Les nouvelles normes auxquelles doivent se plier les exploitants de réacteurs nucléaires portent entre autres sur la protection face aux catastrophes naturelles, comme les séismes et les tsunamis.
Les 48 réacteurs japonais ont été arrêtés les uns après les autres suite au désastre de Fukushima et le tout dernier d'entre eux l'a été l'an dernier.
L'ONG de défense de l'environnement Greenpeace a immédiatement critiqué la décision de la NRA, jugeant que cette dernière "ignorait les problèmes de sûreté non résolus et la montée de l'opposition de l'opinion publique".
La centrale, ajoute Greenpeace, ne dispose d'"aucun plan efficace d'évacuation de la population de la région, en particulier pour les personnes âgées, les enfants et les personnes hospitalisées, d'aucun centre de réaction d'urgence opérationnel protégé contre les radiations".