Près de 800 manifestants, dont beaucoup de jeunes, ont défilé samedi après-midi dans les rues de Genève pour dénoncer la crise du logement. La manifestation était organisée à l'initiative de dix associations d'habitants et de quartier, ainsi que de l'ASLOCA.
Les manifestants ont traversé la ville derrière des banderoles comme: "Un toit c'est un droit - le territoire est un bien commun - crise du logement: ça suffit" et "Droit au logement pour tous". Les organisateurs sont satisfaits de la mobilisation, à une semaine des élections cantonales.
"Nous aurions pu être plus nombreux, vu la situation catastrophique du logement à Genève", a affirmé Jean-Pierre Fioux, président de l'Association des habitants de la Jonction. Il s'est déclaré néanmoins content du résultat. Pour Christian Dandrès, avocat à l'Association suisse des locataires (ASLOCA) et député socialiste, il s'agissait de "faire pression sur les candidats et les autorités pour mettre en place une politique publique du logement".
Stop à la pénurie
"Les revenus moyens ou faibles n'ont plus la possibilité de se loger", a-t-il dénoncé. Le taux de vacance oscille depuis des années entre 0,2 et 0,3 alors qu'il faudrait au moins 2 pour rétablir l'équilibre entre l'offre et la demande.
Stop à la pénurie organisée, stop à la spéculation, stop aux loyers abusifs, autant de slogans criés par les manifestants. La coordination exige une politique active d'acquisition de terrains, la construction de logements bon marché de qualité répartis équitablement sur le territoire ainsi qu'un moratoire sur les surélévations.
L'ASLOCA et les associations de quartier soulignent que 83% des habitants du canton sont locataires, contre 17% propriétaires. Mais 11% de la population habite des villas qui occupent 50% du territoire constructible.