Réveil des consciences en Suisse suite à effondrement au Bangladesh
Après l'effondrement d'un immeuble au Bangladesh, la branche du textile se remet en cause. Le gouvernement exige des salaires plus élevés, les grandes marques occidentales sont prêtes à améliorer les conditions de travail et les consommateurs, en Suisse notamment, se réveillent.Depuis l'effondrement il y a trois semaines d'un immeuble abritant des ateliers de confection dans la banlieue de Dacca, faisant plus de 1100 morts, les réactions s'enchaînent. L'indignation publique sur les mauvaises conditions de travail dans le textile a été suivie de protestations dans les rues du pays, puis de l'annonce du gouvernement en faveur d'une hausse des salaires minimaux.Un accord obligeant les producteurs et les grandes marques de prêt-à-porter mondiales à améliorer les conditions de travail sera présenté mercredi. Le géant suédois H&M a annoncé l'avoir déjà signé, tout comme Inditex (Zara), Benetton, C&A ou l'américain PVH qui détient des marques comme Tommy Hilfiger ou Calvin Klein.Cet accord institue un programme d'inspection de la sécurité incendie ou l'examen complet et rigoureux des normes et règlements dans les entreprises de confection par des experts indépendants. Le Bangladesh est le deuxième exportateur au monde de vêtements, secteur qui représente 80% de ses exportations.La hausse des salaires et l'accord sont un pas vers la bonne direction, reconnaît Christa Luginbühl, experte auprès de l'ONG Déclaration de Berne (DB) et coordinatrice de l'association de défense des ouvriers du textile Clean Clothes Campaign. Mais il devrait aussi s'ajouter la garantie d'un minimum de sécurité au travail."Le salaire minimum qui permet à une famille de quatre personnes de vivre dans le pays devrait être six fois plus élevé que celui versé actuellement", précise Mme Luginbühl. Le montant serait alors de 226 francs. Une telle décision aurait pour conséquence une augmentation des prix des t-shirts de 10 centimes, selon une estimation de DB. /SERVICE