L'Italie et la Chine ont conclu mardi 20 accords commerciaux d'une valeur globale de huit milliards d'euros (9,7 milliards de francs) dans divers secteurs, allant de l'énergie à la technologie. Ces partenariats renforcent la présence chinoise dans la troisième économie de la zone euro.
La Chine a déjà dépensé plus de cinq milliards d'euros depuis le début de l'année pour acquérir des parts de capital de grandes entreprises italiennes.
Lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre chinois Li Keqiang à Rome, le président du Conseil italien Matteo Renzi a déclaré que ces accords n'étaient que des "antipasti" et devaient ouvrir la voie à une coopération économique renforcée entre les deux pays. "Nous devons amener plus de Chine en Italie et plus d'Italie en Chine", a-t-il dit.
Li, qui assistera jeudi et vendredi à une réunion du dialogue Asie-Europe (Asem) à Milan, a déclaré que la Chine souhaitait renforcer sa collaboration avec les petites et moyennes entreprises italiennes. Pékin inciterait les touristes chinois à se rendre en Italie, plongée dans sa troisième récession économique depuis 2008.
Parmi les accords conclus, la Caisse des dépôts italienne (CDP) va développer des projets de coopération avec la Banque de développement chinoise (CDB) pour trois milliards d'euros sur les cinq premières années du contrat. Ces projets pourraient concerner les infrastructures, les investissements directs ou les exportations.
La compagnie d'électricité italienne Enel a signé un protocole d'accord avec Bank of China lui ouvrant une ligne de crédit d'un milliard d'euros sur les cinq prochaines années.
Finmeccanica a annoncé de son côté avoir remporté un contrat de 400 millions d'euros pour la livraison de 50 hélicoptères à Beijing Automotive Industrial Corporation (Baic). Le groupe de défense précise qu'il s'agit d'un premier pas dans le cadre d'un partenariat stratégique avec le groupe chinois.