Les pilotes de Lufthansa ont poursuivi leur grève de deux jours, paralysant des vols long-courriers et des vols cargos en plus des vols intérieurs et à destination de l'Europe. La compagnie allemande devait annuler près de la moitié de l'ensemble des vols prévus depuis lundi.
Ce mouvement social de 48 heures, le dixième de l'année à cause de désaccords sur un dispositif de départ en retraite anticipée a touché près de 150'000 passagers. Plusieurs liaisons entre des villes allemandes et Zurich, Bâle et Genève étaient concernées, selon une liste des vols annulés publiée sur internet par la société-mère de Swiss.
A Genève "tout se passe bien", a indiqué le porte-parole de l'aéroport mardi après-midi. Il a ajouté que comme lors de toutes les grèves annoncées, les passagers savent à l'avance si leur vol a été annulé. Il a précisé que seules "deux liaisons sur huit ont été supprimées lundi et six sur le même total mardi".
Les filiales Germanwings, Swiss, Austrian Airlines, Brussels Airlines et Air Domoliti ne sont pas touchées par le mouvement. En outre, la branche fret Lufthansa Cargo devrait pouvoir opérer la totalité de ses vols, a ajouté une porte-parole du groupe, numéro un européen du transport aérien.
Le syndicat Vereinigung Cockpit (VC), qui représente autour de 5400 pilotes de Lufthansa, se bat pour le maintien d'un dispositif permettant aux pilotes de partir à la retraite à 55 ans tout en continuant de toucher jusqu'à 60% de leur salaire, avant le versement d'une pension complète à partir de 65 ans.
La direction de Lufthansa a déclaré qu'elle n'accepterait pas la demande visant à ce que les nouveaux pilotes bénéficient des même conditions. La grève devait durer jusqu'à 23h59 mardi.