Stabilité en un an chez les managers des entreprises du SMI

Les salaires des managers des 20 plus grandes sociétés cotées en Suisse (SMI) sont demeurés stables en 2013, à 6,7 millions de francs. En revanche, les patrons des entreprises à capitalisation moyenne du SMIM ont gagné 33,8% de plus par rapport à l'an précédent, soit 3,2 millions de francs.

Les rémunérations des directeurs généraux (CEO) des groupes du SMI s'inscrivent même en baisse de 18% par rapport à il y a sept ans, écrit mercredi le cabinet de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC) sur la base d'une étude. Leur rémunération médiane s'élevait alors à 8,1 millions.

Du côté des entreprises de la catégorie intermédiaire SMIM, le bond salarial s'explique notamment par de "bonnes performances ou des changements de CEO", indique Robert W. Kuipers, associé HRS Consulting de PwC Suisse, cité dans le communiqué. "La rémunération fixe a augmenté en moyenne de 16,7%, contre 31,7 % pour la rémunération variable", précise-t-il.

Hausse dans les conseils d'administration

La progression plus importante observée dans les sociétés du SMIM par rapport à celles du SMI se confirme du côté des présidents des conseils d'administration. Si leurs revenus sont passés de 380'000 à 540'000 francs dans les groupes à capitalisation moyenne en comparaison avec 2007, ils ont évolué de 1 à 1,1 million chez les 20 poids lourds de la Bourse suisse.

Concernant les autres membres des conseils d'administration, ceux des groupes du SMI ont gagné 320'000 francs l'année passée, soit environ 60% de plus que ceux des entreprises du SMIM, qui ont engrangé 200'000 francs. Ces niveaux sont restés en grande partie stables durant les sept dernières années, affirme PwC.

Dans les "Small Cap", à savoir les 50 sociétés suivant les plus importantes d'après leur capitalisation boursière, un directeur général a empoché environ 1,2 million en 2013. Cela représente environ 5,1 % de plus que l'année précédente et 2,7 % de plus qu'en 2007.

Minder en arrière-fond

Lors des prochaines assemblées générales en 2015, les actionnaires pourront voter pour la première fois de manière contraignante sur les montants des rémunérations, annonce PwC. Ils appliqueront ainsi l'Ordonnance contre les rémunérations abusives dans les sociétés anonymes cotées en bourse (ORAb), donc l'initiative Thomas Minder, plébiscitée par le peuple suisse en mars 2013.

Pour la huitième édition de l'étude "Executive Compensation & Corporate Governance", PwC Suisse a analysé les rapports de gestion des quelque 100 plus importantes sociétés suisses cotées en Bourse. Les prescriptions en matière de transparence, en vigueur depuis 2007, permettent d'effectuer une comparaison directe des systèmes de rémunération de 2007 à 2013, indique le cabinet de conseil.

/ATS


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