Stadler Rail a retrouvé la voie de la croissance l'an passé. Après la forte contraction des commandes en 2012, à 720 millions de francs, le fabricant de matériel ferroviaire thurgovien a engrangé des ordres pour 2,6 milliards l'an passé. Toutefois, cette évolution ne permet pas de garantir la pleine utilisation des capacités de production des sites suisses au-delà de mi-2015.
Pour ce faire, l'entreprise établie à Bussnang mise sur la commande de 980 millions de francs que lui ont passée les CFF pour leurs futurs trains internationaux. Mais comme le rappelle vendredi l'entreprise contrôlée et dirigée par l'ancien conseiller national UDC Peter Spuhler, ce contrat fait l'objet de recours de la part des concurrents de Stadler Rail, en l'occurrence Alstom et Talgo.
A la faveur du haut niveau des commandes obtenues entre 2008 et 2010, l'entreprise thurgovienne est parvenue à légèrement accroître son chiffre d'affaires en 2013. De 2,4 milliards de francs en 2012, les ventes sont passées à 2,5 milliards l'an passé.
Sur l'exercice sous revue, Stadler Rail a livré quelque 250 compositions et cela conformément aux termes prévus dans les contrats. Une ponctualité que l'entreprise met en lumière sans doute pour souligner les retards accumulés par son concurrent Bombardier, qui lui avait ravi la grosse commande des CFF pour ses trains à deux étages destinés au trafic grandes lignes.
Stadler Rail se réjouit aussi du succès rencontré par la stratégie mise en oeuvre pour résister à la crise de la dette en Europe, notamment. Misant sur de nouveaux marchés, en Europe de l'Est et centrale, la société de Suisse orientale a pu enregistrer de nouvelles commandes, comme par exemple en Russie.