La société américaine Uber continue son activité d'intermédiaire pour le transport entre particuliers en Espagne malgré l'interdiction prononcée par un juge au début du mois. Selon la compagnie, elle n'a pas été informée officiellement de cette interdiction prise par un juge madrilène.
La société "n'a pas été notifiée" de l'interdiction qui lui est faite de proposer son service Uberpop dans le pays, a précisé un porte-parole d'Uber. En attendant, le service reste accessible.
La justice avait été saisie en référé par l'association madrilène des taxis. Elle reproche aux chauffeurs amateurs de ne pas disposer des autorisations administratives nécessaires pour le transport de personnes.
Le tribunal avait précisé le 9 décembre qu'il n'avait pas pu entendre la start-up, domiciliée légalement dans l'Etat américain du Delaware. Il avait ajouté que l'interdiction concernait également les entreprises de télécommunications et de paiement en ligne, dans le but de rendre inutilisable le service Uberpop.
Le juge "est à l'oeuvre depuis plusieurs jours pour ordonner aux différentes sociétés de télécommunications, ainsi qu'à celles en charge des transactions et du paiement, qu'elles s'abstiennent immédiatement d'héberger la société Uber ou de faciliter son utilisation", a précisé de son côté le porte-parole du tribunal.
Le service Uber consiste à mettre en relation via Internet et des applications pour smartphone des clients et des particuliers qui s'improvisent chauffeurs de taxis avec leurs véhicules personnels.
L'entreprise est dans le viseur de la justice dans de nombreux pays. Elle a ainsi été mise à l'amende cette semaine en Corée du Sud et à Taïwan, mais fait aussi l'objet de plaintes en Belgique ou encore dans certaines villes aux Etats-Unis.