Tornos redresse la barre au premier trimestre

Le fabricant prévôtois de machines-outils Tornos est porté par le vent de la reprise. Ses entrées de commandes et son chiffre d'affaires se sont étoffés au premier trimestre 2014. Et sa perte nette s'est nettement amoindrie, pour s'inscrire à 359'000 francs, contre 7,03 millions un an plus tôt.

Embellie identique côté opérationnel. La perte EBIT s'est établie à 342'000 francs, contre 7,3 millions sur les trois premiers mois de 2013. Ce montant comprend une contribution positive de 500'000 francs issue de la cession d'installations qui n'étaient plus employées. La vente de produits en fin de cycle avec une faible marge l'a, en revanche, péjoré, selon un communiqué diffusé mardi.

Les revenus ont, pour leur part, bondi de 27,6% à 43,2 millions de francs. Quant aux entrées de commandes, elles ont progressé de 14,9% à 50,3 millions - "la meilleure valeur trimestrielle depuis deux ans et une étape nécessaire dans l'assainissement économique du groupe", se réjouit ce dernier.

Cette nette amélioration constitue un défi. Face à la forte demande dans le domaine des multibroches, l'entreprise sise à Moutier (BE) doit augmenter son volume de production "afin de réduire les délais de livraison des projets exigeants des clients", relève-t-elle.

Outre les produits multibroches, destinés à l'industrie de la sous-traitance automobile, les outils haut de gamme voués à la technologie médicale suscitent également un grand intérêt, selon la firme.

Evolution réjouissante en Asie

Au niveau géographique, l'Asie fait part d'une "réjouissante augmentation de la demande". Les Etats-Unis, en revanche, déçoivent nettement. Sur le Vieux Continent, qui regroupe près des trois quarts des entrées de commandes, Suisse et Allemagne se démarquent. Et l'Europe du Sud enregistre "une certaine reprise".

Tornos revient de loin, n'ayant eu de cesse de se restructurer. Il a initié de nombreux changements à l'automne 2012 pour s'adapter à la nouvelle orientation des marchés. Depuis son dernier redimensionnement, le groupe fabrique le haut de gamme et les composants clés en Suisse, alors que les produits d'entrée et de moyen de gamme sont manufacturés en Chine et à Taïwan.

Une nouvelle stratégie dont l'emploi a pâti. Les effectifs ont fondu de presque 40% en quinze mois. La société comptait quelque 570 collaborateurs à la fin de l'an dernier, contre 815 à l'automne 2012.

/ATS


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