Travail.Suisse, qui représente quelque 150'000 membres actifs, réclame des hausses de salaires "appréciables" au vu de la solidité de l'économie helvétique. La centrale syndicale exige des augmentations de 1 à 2% pour 2014.
"Les augmentations de salaire pour 2013 ont été très modestes", a souligné Gabriel Fischer, responsable de la politique économique de Travail.Suisse. Au vu de la solidité de l'économie suisse, des hausses salariales, s'alignant sur la croissance de l'économie, sont réalistes pour la plupart des branches, a-t-il ajouté.
La flexibilité et les efforts déployés par les employés ont contribué à surmonter la crise et à affronter les turbulences monétaires, estime la centrale syndicale ainsi que ses fédérations affiliées Syna, Hotel & Gastro Union et transfair.
Fruits de la croissance
Selon Travail.Suisse, une hausse des salaires permettrait une juste répartition des fruits de la croissance. "Alors que les augmentations se sont multipliées dans les étages supérieurs de la hiérarchie, seules de maigres hausses ont été accordées aux simples travailleurs", a plaidé M. Fischer.
Pour l'association faîtière, ces hausses salariales doivent se traduire par des augmentations générales et régulières au lieu de bonus et de paiements uniques. Selon elle, il s'agit du meilleur moyen de soutenir la classe moyenne.
Egalité homme-femme
La centrale syndicale juge impératif de réduire la disparité salariale entre femmes et hommes ainsi que de relever les salaires minimaux. Les fédérations affiliées à Travail.Suisse revendiquent une hausse mensuelle de 100 francs des salaires minimaux.
La semaine dernière, Employés Suisse avait donné le coup d'envoi de la saison des négociations salariales. L'organisation réclame une hausse moyenne des salaires de 1,5% au minimum, en particulier pour les bas et moyens revenus.
Du côté des employeurs, l'Union patronale suisse considère que les négociations doivent tenir compte des perspectives très différentes parmi les branches et les entreprises. Elle estime que la situation économique reste contrastée, entre conjoncture domestique vigoureuse et exportations à la peine. Dès lors, l'organisation estime que l'éventail des accords obtenus sera large au sein des branches.