UBS a dépassé les attentes au deuxième trimestre avec un bénéfice net de 792 millions de francs, en hausse de 15% sur un an. Le numéro un bancaire helvétique a, de plus, réglé son différend fiscal avec les autorités de Bochum, en Allemagne, moyennant une amende de 300 millions d'euros (364,5 millions de francs).
L'accord, conclu en juillet, met fin à la procédure. "La résolution de cette question est une étape significative permettant à UBS d'aller de l'avant dans ce marché important", s'est félicité l'établissement.
L'amende apparaît, néanmoins, salée en comparaison à celles versées par Credit Suisse et Julius Baer. Les deux instituts ont versé respectivement 50 millions d'euros et 150 millions, en 2011, pour solder les affaires d'évasion fiscale les impliquant outre-Rhin.
UBS était dans le viseur des autorités allemandes depuis 2012. Le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie avait lancé l'affaire, en acquérant un CD de données volées supposé renfermer des informations sur la clientèle de la banque ayant fraudé le fisc.
La grande banque n'a, au demeurant, pas encore réglé son passé. D'autres procédures sont en cours. En Allemagne, une enquête reste pendante auprès du parquet de Mannheim, dans le land du Bade-Wurtemberg.
La Belgique et la France enquêtent également sur UBS. Dans l'Hexagone, l'affaire a même enflé. Soupçonnée de blanchiment aggravé de fraude fiscale, la banque a été mise en examen la semaine dernière et doit s'acquitter d'une caution de 1,1 milliard d'euros. Caution qu'elle conteste vivement, parlant d'un dossier "politisé".
Le directeur général Sergio Ermotti a dit, en conférence téléphonique, vouloir trouver une solution "équilibrée" en France. Le Tessinois estime que la caution va "au-delà du bon sens".
De même, les activités de gestion de fortune ont manqué le consensus des analystes. Malgré d'importants afflux d'argent frais (10,7 milliards), cette unité a réalisé un bénéfice avant impôts de 355 millions de francs, contre 557 millions un an plus tôt. En excluant les provisions, le résultat aurait atteint 684 millions.
La marge brute de la division a, qui plus est, déçu. Elle a régressé de 3 points de base à 84 points. Elle demeure, néanmoins, plus solide que celle du concurrent Credit Suisse.