Swatch Group signe un nouveau grand millésime en 2013, volant de record en record. Le numéro un mondial de l'horlogerie prévoit, comme de coutume, une "saine croissance" pour cette année, après quatre ans de progression "soutenue et dynamique".
Le géant biennois ne formule pas d'objectifs chiffrés. Pour l'heure, il fait part, tout au plus, d'"un début prometteur" en ce début d'exercice pour l'ensemble de ses 20 marques, parmi lesquelles Omega, Tissot, Longines ou encore Blancpain. Les ventes pour les montres et la joaillerie se sont développées "très positivement" en janvier, relève-t-il dans un communiqué diffusé mercredi.
L'an passé, la multinationale a dégagé des résultats sans précédent. Son bénéfice net a bondi de 20,2% à 1,928 milliard de francs, correspondant à une marge de 22,8% (20,6% un an plus tôt).
Et l'excédent opérationnel a crû de 17% à 2,314 milliards, grâce notamment à une indemnisation de 402 millions du joaillier Tiffany & Co, contre lequel Swatch Group a remporté en décembre son bras de fer. La marge afférente représente 27,4%, en progression de 2 points.
Ces chiffres dépassent largement les estimations des analystes consultés par l'agence financière et économique AWP. Lesquels anticipaient un résultat d'exploitation de 2,11 milliards de francs au maximum, pour un bénéfice net de 1,86 milliard au mieux.
Le groupe n'a de cesse, du reste, de gagner des parts de marché. Il se voit renforcé, en outre, par l'acquisition en début d'année passée de la marque américaine de joaillerie et d'horlogerie Harry Winston et par la prise de contrôle en novembre de Rivoli Investment LLC, à Dubaï.
Sur le plan de la production, elle bénéficie de nouvelles capacités. Une fabrique de cadrans de montres à Granges (SO) et des unités de composants à Villeret (BE) et Boncourt (JU) ont vu le jour. Plus de 900 emplois ont ainsi été créés en Suisse. Au total, les effectifs se sont étoffés de 3800 postes pour atteindre 33'600 à travers le monde.