Une touriste russe de 49 ans ainsi qu'une Française de 82 ans sont mortes dans le spectaculaire déraillement du célèbre train touristique des Pignes, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Le véhicule a été heurté de plein fouet par un bloc de plusieurs tonnes.
Le mari de la touriste russe, très choqué, figure parmi les blessés dont le bilan différait selon les sources: les autorités ont fait état de neuf personnes blessées, dont une grave, tandis que le responsable du Samu des Alpes-Maritimes en mentionnait huit dont deux graves, tous transportés dans un hôpital de Nice. Les 24 autres passagers, dont un de nationalité suédoise, sont sortis indemnes de l'accident.
L'accident s'est produit peu après 11h00 dans une zone enneigée et difficile d'accès à mi-chemin du parcours de ce petit train local, l'un des plus originaux de France, qui relie Nice à Digne-les-Bains en plus de trois heures à flanc de montagne. A l'endroit de l'impact, le train roulait à vitesse réduite, limitée à 30 km/h sur cette portion de ligne.
Un énorme bloc, d'une vingtaine de tonnes selon des témoins, est tombé sur le train, heurtant une des voitures qui a plongé dans le ravin, entraînant la seconde dans son sillage, a expliqué le procureur de la République à Digne, Stéphane Kellenberger.
"C'est comme si le rocher était tombé du ciel, comme un tremblement de terre", a confié un voyageur de 47 ans, Jean-Jacques Messaoud, qui a vu une victime avec la "carotide ouverte".
Le plan Orsec "nombreuses victimes" (Novi, appelé auparavant plan rouge) a été déclenché. Au total, 110 pompiers et 32 véhicules ont été mobilisés ainsi que deux hélicoptères, un de la section aérienne de la gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence et le Dragon 06 de la Sécurité civile des Alpes-Maritimes.
L'enquête, qui a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Marseille, en lien avec le bureau enquêtes accidents, devra déterminer les circonstances du drame.