Pour la première fois, une femme siégera à la direction de la Banque nationale suisse (BNS). Le Conseil fédéral a nommé mercredi Andréa Maechler, 45 ans, pour succéder à Jean-Pierre Danthine. La vice-présidence de la BNS sera assumée à l'avenir par Fritz Zurbrügg.
Andréa Maechler occupe actuellement le poste de chef adjoint de la Division de l'analyse des marchés mondiaux du FMI à Washington. La nomination de cette docteure en économie internationale, mère de deux enfants, constitue une surprise.
Son nom ne figurait en tout cas pas parmi les papables qui ont commencé à circuler après l'annonce du retrait de Jean-Pierre Danthine, qui part à la retraite en juin. Tous s'accordaient néanmoins à dessiner le profil d'un Romand au profil académique, connaisseur du tissu bancaire suisse et avec une certaine expérience.
Andréa Maechler "doit sa nomination à son expertise avérée", écrit le Conseil fédéral dans un communiqué. Durant plus de seize années d'activité professionnelle, elle a acquis des connaissances approfondies dans le domaine des affaires monétaires internationales et de la stabilité financière.
Elle accumule une grande expérience professionnelle dans tous les domaines d'activité d'une banque centrale (politique monétaire, stabilité financière, marchés financiers, gestion des risques). Pour le gouvernement, elle a le "profil idéal" pour exercer la fonction de membre de la direction générale de la BNS.
D'autant que sa nomination participe à la représentation équilibrée des sexes et des différentes régions linguistiques au sein de la direction générale, souligne-t-il.
Née en 1969, Andréa Maechler a effectué sa scolarité en Suisse romande. Elle a ensuite étudié à l'Université de Toronto, à l'Institut universitaire de hautes études internationales de Genève, à l'Institut de hautes études en administration publique de Lausanne et à l'Université de Californie à Santa Cruz, où elle a obtenu en juin 2000 un doctorat en économie internationale.
Le parcours professionnel d'Andréa Maechler l'a menée de l'OCDE au FMI, en passant par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), l'OMC, la BNS et le Comité européen du risque systémique (CERS), où elle a entretenu les relations avec les gouverneurs et d'autres représentants de haut niveau des banques centrales européennes.