Les compagnies ferroviaires devront davantage tenir compte des besoins individuels des voyageurs à l'avenir: par exemple avec des wagons fitness, tapis de yoga compris. Cette vision d'avenir a été élaborée par l'Institut Gottlieb Duttweiler en collaboration avec des stratèges des CFF.
Le document intitulé "Mobilité 2025" a été conçu lors de plusieurs ateliers de réflexion. Ses auteurs soulignent que dans douze ans, l'infrastructure des transports (appelée "hardware") ne sera pas fondamentalement différente de l'actuelle.
"Nous n'aurons ni un Swissmetro ni des voitures volantes", dit le rapport. En revanche, ses auteurs attendent de grands changements dans la mobilité des personnes (la "software").
Ils esquissent un avenir dans lequel les transports public et individuel se rapprochent toujours plus, jusqu'à n'être plus qu'un. Les voyageurs combineront les moyens de transport de manière pragmatique et ne se définiront plus comme automobilistes ou utilisateurs du train, bus ou tram.
Dans ce contexte futur, les voyageurs voudront garder le contrôle sur le chemin qu'ils empruntent. Aux yeux des auteurs du rapport, les "Smart Cities", ou villes intelligentes, dans lesquelles les utilisateurs sont guidés électroniquement et efficacement sur le réseau des transports, ne sont pas une option. La mobilité sans pouvoir intervenir n'est pas "sexy".
Par ailleurs, selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS), la performance des chemins de fer s'est affichée à la baisse (-1,1%) en 2012, pour la première fois depuis 1995. Le trafic privé motorisé à l'inverse a accentué sa croissance (+2,1%), tandis que le nombre de véhicules à moteur franchissait la barre des cinq millions.
Les prestations des chemins de fer ont ainsi reculé à 19,3 milliards de personnes-kilomètres (19,6 en 2011). Entre 2005 et 2010, la croissance atteignait en moyenne 4,3% par année, note l'OFS. En 2011, elle était encore de 1,5%.