La firme horlogère locloise assure depuis 2016 le chronométrage du Tour de France cycliste. Son mandat comprend la diffusion des données à tous les médias dans les secondes qui suivent l'arrivée
C’est la touche neuchâteloise du Tour de France. Et elle compte beaucoup. Si la plus grande épreuve cycliste du monde s’est achevée dimanche sur les Champs-Élysées, Tissot en a assuré le chronométrage pour la septième fois consécutive, soit depuis 2016. Le mandat de l’entreprise locloise ne se limite pas à recueillir les temps des coureurs, il comprend aussi la diffusion des données pour la TV et pour différentes applications, en passant par la photo-finish si précieuse aujourd’hui pour départager les sprinters au millimètre près. Deux technologies différentes sont positionnées sur le vélo de chaque coureur pour recueillir toutes les informations nécessaires. La première a trait à la plaque bien visible placée à l’extrémité de leur selle : c'est ce que nous a expliqué Pascal Rossier, superviseur des opérations de Tissot Timing. Cette plaque permet surtout de donner tout ce qui se passe durant l’épreuve en ligne (écarts, vitesses instantanées et distances par rapport à l’arrivée, etc…) Le deuxième système, moins visible, est un transpondeur placé sur la fourche, utilisé à l’arrivée et qui permet aussi d’aider à la lecture de la photo-finish.
Deux systèmes différents
Superviseur des opérations de Tissot Timing, Pascal Rossier insiste beaucoup sur l’apport et le développement de la photo-finish surtout lors des sprints massifs. La technologie permet aujourd’hui de filmer l’arrivée au rythme de 10'000 images par seconde contre 1'000 images dans les années nonante. Cette capacité de scanner la fréquence permet de départager des coureurs pour un rien. Pascal Rossier évoque une arrivée d’étape extrêmement serrée en 2017. Deux coureurs étaient séparés par 3/10'000 de secondes soit une différence de 6 millimètres sur la ligne.
10'000 images par seconde
Tissot Timing assure aussi un mandat auprès de l’Union cycliste internationale puisque la firme locloise couvre l’ensemble des grands événements placés sous l’égide de l’UCI. Le Tour de France constitue toutefois un événement à part. Il se différencie de par son importance et sa visibilité. Et surtout, il est itinérant. Pascal Rossier parle là d’un défi plus logistique que technique. Les collaborateurs de Tissot Timing doivent se déplacer au même rythme que l’ensemble de la caravane, ce qui ne manque pas d’ajouter de la fatigue supplémentaire aux huit techniciens qui oeuvrent sur chaque étape en ligne. Il en faut deux fois plus lors des étapes contre-la-montre.
Un défi logistique
Parmi les autres mandats de Tissot, il faut relever que, depuis 2015, l’entreprise locloise est aussi le chronométreur officiel de la NBA, la prestigieuse ligue professionnelle nord-américaine de basketball. /mne