Equipiers cette saison à Tottenham, le Danois Pierre-Emile Hojbjerg et le Gallois Gareth Bale croiseront le fer samedi en huitième de finale de l'Euro (18h00), chacun investis d'une mission.
Mal engagé - de façon très compréhensible - dans cet Euro, après deux défaites inaugurales, contre la Finlande (1-0) et la Belgique (2-1), le Danemark a trouvé les ressources pour arracher son billet pour les huitièmes en écrasant la Russie (4-1), dans un stade Parken en feu à Copenhague.
Donné comme l'un des outsiders de cet Euro, le Danemark a peut-être acquis là une nouvelle confiance, renforcée par l'état de santé rassurant d'Eriksen, opéré pour se faire implanter un défibrillateur miniature et sorti par la suite de l'hôpital.
Et même sans la star danoise, ancien de Tottenham (avant l'arrivée l'été dernier de Hojbjerg), c'est presque une nouvelle compétition qui démarre pour l'équipe bercée du récit des champions de 1992, épopée pour laquelle ils n'étaient en grande majorité pas nés.
Râtisseur de ballon et aboyeur du milieu de terrain, dans une équipe, où tout le monde n'a d'yeux que pour l'ailier Mikkel Daamsgard, Hojbjerg est un élément essentiel de l'équilibre collectif, comme il l'a été à Tottenham cette saison.
Faire basculer son Euro du bon côté
Elle aussi bercée par une légende, mais beaucoup moins lointaine, celle de l'épopée jusqu'en demi-finale de l'Euro 2016, la sélection galloise a traversé solidement un premier tour qui s'annonçait délicat, avec un nul contre la Suisse (1-1), une victoire contre la Turquie (2-0) et une défaite serrée contre l'Italie (1-0).
Mais l'Euro de Bale a, pour le moment, été à l'image de sa saison à Londres, en dents de scie.
Peu en vue contre la Suisse et l'Italie - où il a raté une énorme occasion d'égaliser à la 75e - il avait été resplendissant contre la Turquie, donnant deux passes décisives et créant cinq occasions nettes - un record -, mais ratant aussi complètement un penalty à 1-0.
Alors que l'avenir de l'attaquant de 31 ans, à un an de sa fin de contrat au Real Madrid, est incertain, ce huitième de finale est l'occasion de faire basculer sa compétition du bon côté.
D'autant qu'en cas de quart de finale, contre les Pays-Bas ou les Tchèques, les Gallois retourneraient à Bakou, où ils ont pris leurs marques pour y avoir disputé leurs deux premiers matches.
/ATS