La Fédération Française (FFF) et l'UEFA ont évalué à '2800' le nombre 'de faux billets scannés' samedi au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions.
Une source proche du dossier a confirmé à l'AFP une information de RMC Sports.
La FFF et l'UEFA ont donné cette évaluation lors de la réunion lundi au ministère des Sports destinée à tirer les leçons du fiasco de cette rencontre. Mais parmi ces 2800 faux billets peuvent figurer des vrais billets ayant été mal activés, selon l'avocat Pierre Barthélémy.
Lundi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait évoqué une fraude 'massive, industrielle et organisée' de billets qui serait à l'origine du chaos, évoquant 30'000 à 40'000 supporters anglais au Stade de France 'soit sans billet, soit avec des billets falsifiés'. Mais le ministre s'était contenté de donner un pourcentage de '70%' de faux billets papiers détectés au pré-filtrage côté anglais, sans donner de chiffre.
A prendre avec précaution
Les 2800 'faux billets scannés', selon les sources proches du dossier, sont un chiffre 'à prendre avec précaution', selon Me Barthélémy, avocat de groupes de supporters français et présent au match samedi soir.
'Il fallait activer les billets électroniques, et il y a eu des pannes, des bugs informatiques au niveau des portiques qui ont fait que certains vrais billets ont été scannés comme faux', explique-t-il.
'J'en veux pour preuve le témoignage de Robertson, le joueur de Liverpool, qui a offert des billets officiels à des proches. Une fois aux tourniquets, on leur a dit que ces billets étaient des faux', a rappelé Pierre Barthélémy.
Besoin de comprendre
Une enquête a été confiée à la police judiciaire parisienne sur la fraude de billets présumée et l'UEFA a ouvert de son côté une enquête indépendante pour faire la lumière sur les incidents de samedi. '
Les enquêtes (...) vont établir l'exactitude des faits, les volumes, trafic ou pas trafic, l'origine de ce trafic, et ce qui s'est passé exactement', a déclaré la ministre des sports Amélie Oudéa-Castera en marge d'une visite au comité d'organisation des JO de Paris. 'On a tous besoin de comprendre', a-t-elle ajouté.
/ATS